Après une vingtaine de rencontres de négociation depuis l’hiver 2023 et des pourparlers qui mènent à un cul-de-sac, les membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses ILSC (Montréal)–CSN déclenchent la première journée de grève de leur histoire. Les syndiqué·es disposent d’ailleurs d’une banque de cinq jours de grève votée à l’unanimité en novembre dernier.

« La patience de la quarantaine de professeur·es a ses limites. Les porte-paroles de l’employeur ne semblent pas détenir de mandat clair de négociation, ni vouloir discuter sérieusement avec nous, comme s’ils cherchaient à gagner du temps afin de retarder la ratification de notre première convention collective . »
Laila Lima
Présidente du Syndicat des travailleurs et travailleuses ILSC (Montréal)–CSN

Salaires et sécurité d’emploi

Il en coûte quelque 400 $ par semaine pour étudier dans l’une des classes de langues d’ILSC. À ce prix, l’école a les moyens de respecter les personnes enseignantes dévouées qui font le succès de l’établissement.

« La multinationale derrière l’école ILSC se targue d’enseigner les langues, mais échoue lamentablement dans l’enseignement des valeurs de respect et d’équité qui caractérisent le Québec. Comparativement aux autres succursales canadiennes de l’entreprise, celle de Montréal sous-paie ses professeur·es et ose mettre fin à leurs contrats sans préavis raisonnable, ce qui engendre une grande précarité d’emploi », dénonce Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN).

Les membres réclament un meilleur salaire afin de compenser adéquatement le temps de préparation des cours et le temps alloué à la correction et à la rétroaction. Ils souhaitent également une réduction de la taille des groupes, au profit de la qualité de la relation pédagogique et de l’enseignement.

« Nous avions promis d’accompagner les personnes enseignantes d’ILSC dans leur combat pour la reconnaissance lorsqu’elles ont choisi de se syndiquer en 2022. Malgré l’attitude de fermeture de l’employeur, jamais leur détermination n’a présenté de signe d’essoufflement. Cette volonté inébranlable nous inspire », soutient Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

Cette première journée de grève est l’expression du ras-le-bol des syndiqué·es et une confirmation de leur volonté à obtenir le respect.

Voir la manifestation du 27 février 2024