Retour sur la négociation 2005

Chaque négociation appelle son bilan. Dans le secteur public, les négociations ont toujours un caractère hautement politique et c’est pourquoi il importe de les situer dans leur contexte. Le bilan est aussi l’occasion de rappeler les événements marquants, de jauger les résultats sans complaisance, de se pencher sur notre fonctionnement, sur la mobilisation, sur les choix stratégiques qui ont été effectués. Il doit montrer aussi comment nous avons interagi avec les autres groupes du secteur public qui étaient également en négociation.

Cela dit, un bilan doit susciter avant tout la réflexion. Si on questionne ici le passé, c’est pour mieux préparer l’avenir, tant à court terme qu’à long terme. Même si sa fin a été abrupte, cette négociation aura été particulièrement longue et la durée de la nouvelle convention le sera également. S’il faut nous donner des guides en vue de la prochaine négociation, ce à quoi servent généralement les recommandations liées au bilan, le contexte de la fin de négociation commande aussi d’envisager des perspectives plus immédiates. Nous avons été frappés de plein fouet par une loi spéciale qui visait essentiellement à nous bâillonner. Nous avons signé une entente pour la seule raison que le décret qui en constituait l’alternative nous faisait encore plus mal. On ne peut donc pas simplement croiser les bras et attendre 2010. Déjà, un certain nombre d’initiatives, que nous évoquerons en conclusion, ont été prises. À la suite de ce bilan, il y aura lieu de nous demander comment nous pouvons influer sur le cours des choses pour que demain ne répète pas le passé. Comment échapper à la morosité et retrouver nos pleins droits ?

Nous sommes les héritiers d’une profonde mutation qui, dans les années 60, a amené la société québécoise à mettre en place des services publics parmi les plus développés en Amérique du Nord. Certes, nous constatons depuis de nombreuses années une détérioration importante de cet héritage, mais l’accès public au réseau d’enseignement collégial demeure l’une des réalisations les plus marquantes de cette période. C’est à la même époque et dans les années 70 que s’est développé un système de négociation centralisée, institutionnalisé par la Loi sur le régime de négociation des conventions collectives dans les secteurs public et parapublic. Ce système, l’État tente de le remettre en question depuis maintenant plus de vingt ans, mais il n’a pas encore réussi à le démanteler, malgré l’énergie qu’il y met. Pour ce faire, il compte sur une division des forces syndicales qu’il tente lui-même de générer. Ne lui donnons pas la chance de l’emporter.

On peut obtenir, en cliquant sur le lien, le document « Signée sous la contrainte » – bilan 2005 », préparé par le comité de bilan de la négociation présenté au regroupement cégep à sa réunion des 15 et 16 février 2007. Les « recommandations adoptées » à la suite de discussion sur le bilan sont aussi disponibles.

On peut également télécharger « La négociation dans le secteur public 2003-2005 – Réflexions rétrospectives », par le Comité de coordination des secteurs public et parapublic de la CSN, qui regroupe les quatre fédérations représentant du personnel salarié dans le secteur public. En plus de la FNEEQ, il s’agit de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS), de la Fédération des professionnèles (FP) et de la Fédération des employées et des employés de services publics (FEESP) à laquelle un grand nombre de syndicats du personnel de soutien des cégeps sont affiliés.

Sous les autres options du présent onglet, il est possible de consulter non seulement l’ensemble des « Info Négo » publiés durant la négociation, mais aussi les documents fondateurs de la démarche sectorielle.