La Fédération des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) a présenté aujourd’hui son mémoire à la Commission parlementaire de l’éducation sur la qualité, l’accessibilité et le financement des universités au Québec. À cette occasion, ils ont réclamé une meilleure intégration des chargées et chargés de cours à la vie universitaire.

On sait que ceux-ci enseignent massivement au premier cycle des études à l’université. Ils y apportent une expertise professionnelle nécessaire à la formation pratique des étudiantes et des étudiants et une contribution complémentaire à celle des professeurs de carrière. «Les chargées et chargés de cours ont été le fer de lance de la démocratisation de l’accès à une formation universitaire, depuis plus de trente ans, permettant à de nombreux citoyens d’obtenir un diplôme universitaire en étudiant les soirs et les fins de semaine», a déclaré François Cyr, vice-président à la FNEEQ.

Par ailleurs, la FNEEQ-CSN a déploré que la Commission parlementaire, qui siège depuis plus de trois semaines, n’ait recueilli que très peu de témoignages sur la place et les conditions de travail des chargés de cours. «Pourtant, les chargées et chargés de cours sont très présents à l’université donnant 40 à 50% des cours de certificat et de baccalauréat selon les établissements. Nous constatons, avec désolation, le manque de préoccupation des administrations universitaires pour l’enseignement et l’encadrement des étudiants. Aussi, nous réclamons un meilleur partage du travail entre les chargés de cours et le corps professoral, une plus étroite coopération dans la complémentarité», a soutenu Marie Blais, responsable du Regroupement université à la FNEEQ.

Les chargées et chargés de cours revendiquent leur intégration à la vie universitaire et une participation de plein droit aux instances de décision de l’université. Ils réclament surtout de meilleures conditions de travail : des bureaux pour favoriser l’encadrement des étudiants, des postes informatiques et de l’aide pédagogique à l’enseignement, entre autres. Ils exigent un régime d’emploi plus stable, car les contrats ne dure que trois mois. Plusieurs doivent recourir au chômage en attendant d’être rappelés au travail, bien qu’ils aient plus de 15 ans de service à l’université. Dans la perspective du renouvellement du corps professoral, les chargés de cours ont bien peu de chance d’obtenir des postes réguliers de professeurs, car l’expérience d’enseignement n’est pas le principal critère d’embauche.

Les syndicats de chargées et chargés de cours à Rimouski, à Chicoutimi, en Outaouais et en Abitibi-Témiscamingue sont présentement en négociation. Ils revendiquent de meilleures conditions de travail et une plus juste rémunération, car leur salaire, pour une même tâche, correspond à seulement 60% de celui des professeurs. En particulier, les chargées et chargés de cours demandent un financement spécifique (une enveloppe réservée) pour faire l’encadrement des étudiants afin de promouvoir la réussite aux études. Enfin, les chargées et chargés de cours demandent la pleine reconnaissance de leur contribution à l’enseignement universitaire et que leur place soit consolidée au sein de la communauté universitaire.

Rappelons que la FNEEQ représente près de 8 000 chargées et chargés de cours syndiqués dans la plupart des universités au Québec.

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Sources:

François Cyr
Vice-président, FNEEQ-CSN
514 946-4471

Marie Blais
Responsable Regroupement université FNEEQ-CSN
514 598-2448