Non au démantèlement des cégeps : Stoppons la démolition !

(Trois-Rivières, le 11 décembre 2003) – Dans le

cadre des activités organisées pour la

journée nationale de perturbation des lieux de travail promue par la CSN et qui se

déroule aujourd’hui au Québec, le président de la

Fédération nationale des enseignantes et des

enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) est de passage à Trois-Rivières et à Shawinigan. Il a tenu à

souligner plus particulièrement l’apport inestimable des cégeps dans le développement économique,

culturel et social des régions.

Par ailleurs, commentant le récent rapport Bédard,

élaboré à la demande de la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ), qui proposait

rien de moins que l’abolition des cégeps, monsieur Patry s’insurge. «

Cette proposition est tout simplement saugrenue. Il s’agit d’une stricte approche mercantible –

par ailleurs fort discutable – qui ne tient absolument pas compte du rôle essentiel joué par les

cégeps afin de favoriser l’accès aux études supérieures sur l’ensemble du territoire

québécois

Depuis leur création il y a plus de 30 ans, c’est

effectivement l’accessibilité aux études supérieures que les cégeps, des établissements

d’enseignement publics, ont rendu possible pour nombre de personnes. La plate-forme du Parti

libéral stipule que l’éducation incarne de manière concrète nos valeurs d’égalité des chances, de

justice sociale et de progrès tant pour les individus que pour la société québécoise dans son

ensemble et que l’éducation est l’une des missions essentielles de l’État.

Le gouvernement libéral doit se dissocier clairement des propositions de la FCSQ et doit

contribuer à renforcer le réseau collégial partout au Québec, ajoute Pierre Patry.

Quant à Gilles Dubuc, président du Conseil central

du Cour-du-Québec, il a tenu à souligner le caractère odieux des projets de loi déposés à

l’Assemblée nationale par le gouvernement libéral. «

La réingénierie a le dos large, a-t-il commenté. Le gouvernement Charest ne semble pas

être à l’écoute de la population.

Monsieur Charest a beau clamer qu’il a un mandat clair, je suis persuadé que les gens qui l’ont

porté au pouvoir ne souhaitaient pas la privatisation des services publics, la sous-traitance qui

créerait du cheap labour, les coupes à l’aide sociale, les hausses de tarifs dans les CPE et les

services de garde, bref la remise en question des acquis sociaux que nous avons mis près de 40 ans

à bâtir, précise Gilles Dubuc. Le gouvernement s’entête à vouloir précipiter les réformes. Il

risque de compromettre la paix sociale et les relations patronales-syndicales

et s’il poursuit sa lancée, l’affrontement est

inévitable.


La FNEEQ-CSN regroupe 23 500 membres, dont 14 000

dans le réseau collégial, soit les deux tiers des enseignantes et des enseignants de cégep,

Le Conseil central du Cour-du-Québec (CSN)

regroupe près de 18 000 membres de tous les secteurs d’activités, tant publics que privés.

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Pour renseignements :

France Désaulniers

Information – FNEEQ-CSN

514-219-2947 (cell.)