Abolition des cégeps :

une proposition incompatible avec l’accessibilité aux études supérieures

Montréal, le 28 novembre 2003) – Pour la FNEEQ-CSN, la proposition mise en avant par la

Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ) ne tient tout simplement pas la route. Il

s’agit d’une proposition par laquelle les commissions scolaires veulent carrément s’approprier des

sommes dévolues aux institutions collégiales. Pour Pierre Patry, le président de la FNEEQ-CSN,

l’approche de la FCSQ est clairement une approche comptable, qui n’a rien à voir avec

l’amélioration de l’accessibilité aux études supérieures, ni avec l’amélioration du taux de

diplomation.

Le réseau collégial est de fait unique en Amérique du Nord. Nés de la volonté de démocratiser

l’accès aux études supérieures, les cégeps sont devenus au fil des ans des repères culturel, social

et économique dans toutes les régions du Québec. Des établissements publics, un enseignement

supérieur accessible, voilà des éléments qui militent en faveur des cégeps.

La formation dispensée dans les établissements du réseau collégial relève de l’enseignement

supérieur. En réalité, la formation technique dispensée dans les institutions collégiales est un

succès en terme de la qualité de la formation.

Nous disons non au morcellement du réseau. Il importe d’en préserver l’intégrité et de

consolider le réseau sur les bases solides existantes.

On remet régulièrement l’existence du réseau collégial en question. Elle a pourtant été

confirmée à deux reprises au cours des dernières années. Une première fois, alors que des travaux

en commission parlementaire ont mené à une réforme implantée en1993 par la ministre libérale

Lucienne Robillard. Quant aux États généraux sur l’éducation organisés en 1995, ils ont conduit à

une volonté de consolider le réseau. Et voilà que la Fédération des commissions scolaires vient

remettre en cause l’existence d’un consensus social qui reconnaît la pertinence du réseau collégial

!

Cette pertinence de l’enseignement collégial ne se dément pas. «Que la Fédération des

commissions scolaires se penche donc sur ses propres problèmes . sans remettre en cause l’existence

d’un réseau qui a fait ses preuves ! », ajoute Pierre Patry.

La plate-forme du Parti libéral indique que l’éducation ne signifie pas la recherche de

profits, que l’éducation incarne de manière concrète des valeurs d’égalité des chances, de justice

sociale et de progrès tant pour les individus que pour la société québécoise dans son ensemble. Il

s’agit-là d’une des missions essentielles de l’État. En conséquence, nous demandons au ministre de

l’Éducation, Pierre Reid, de se dissocier publiquement de la proposition de la FCSQ.

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec est l’organisation

syndicale la plus représentative de l’enseignement collégial au Québec. Elle représente près de 14

000 membres, soit les deux tiers des enseignantes et des enseignants de cégep, qui oeuvrent dans 35

cégeps.

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Pour renseignements :

France Désaulniers,

Information – FNEEQ

Tél. : 514-219-2947 (cell.)