Au nom des 76 syndicats et des 23 500 membres de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (CSN), nous tenons à exprimer le soutien dans la lutte entreprise par les quelques 42 000 enseignantes et enseignants de Colombie-Britannique, membres de la British Columbia Teacher’s Federation (BCTF) pour obtenir le respect et la econnaissance de leur travail.

Pour Ronald Cameron, président de la FNEEQ-CSN, “le combat qu’ils mènent en faveur de l’école publique est aussi le nôtre.” Les attaques de gouvernements néolibéraux à l’égard des services publics se multiplient. On veut faire passer pour des fatalités budgétaires ce qui n’est autre chose que des choix politiques afin de désengager l’Etat au bénéfice du secteur privé.

Il faut rappeler que depuis 1993, le gouvernement de Colombie-Britannique impose la convention collective à ses enseignantes et ses enseignants. A cela s’ajoute le fait que le gouvernement de Gordon Campbell a récemment retiré le droit de grève au personnel enseignant. Malgré cela, les membres de la BCTF ont voté à plus de 90 % en faveur de la grève générale illimitée, une décision courageuse dans ce contexte de droits bafoués.

Nous suivons les événements et voulons ajouter notre voix à celles et ceux qui sont choqués de la décision de la Cour suprême de Colombie-Britannique qui heurte directement le droit et la liberté d’association dans l’Etat canadien. La décision de geler les avoirs du syndicat est inacceptable.

Des demandes légitimes La British Columbia Teacher’s Federation, dont les membres font face à un gel de salaire de plus de dix ans, demande notamment des augmentations de 15 % sur trois ans et une baisse du ratio

prof/élèves. La fédération syndicale exige de plus le droit à une négociation pleine et entière de ses conditions de travail. “Que des gens se tiennent debout dans un tel contexte est une véritable source d’inspiration pour nos propres batailles.” conclut Ronald Cameron.

La FNEEQ-CSN est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec, regroupant la large majorité des chargé-es de cours universitaires, les deux-tiers des professeurs de cégeps et quelque 1600 enseignantes et enseignants dans les établissements privés.