5 mai 2006 – Après une journée de négociation en conciliation qui s’était déroulée somme toute relativement bien, c’est avec stupeur que le syndicat des maîtres de langue de l’Université Laval, qui regroupe une vingtaine de membres, a été avisé vers 20 heures hier soir que l’employeur imposait un lock-out à compter de minuit.

Avant même le début de la négociation, l’employeur demandait l’intervention d’un conciliateur. C’est donc depuis mars dernier que le processus de conciliation a été enclenché. Les rencontres ont eu lieu à une fréquence déterminée par le conciliateur : trois rencontres de conciliation se sont déroulées jusqu’à présent, dont deux cette semaine, soit mardi et jeudi.

Pour Louise Tremblay, présidente du syndicat, « l’employeur cherche à réduire l’autonomie et la liberté académique des maîtres de langue ainsi qu’à augmenter la tâche, notamment en haussant le nombre d’étudiantes et d’étudiants par groupe. » Toute augmentation de ce nombre aura pour effet de réduire de façon significative le nombre de maîtres de langue à l’emploi. L’employeur a mis fin à la négociation avant même qu’elle ne s’amorce véritablement. Le conciliateur n’aura même pas eu le temps de s’approprier le dossier et d’aider les parties à en arriver à une entente. En effet, il était convenu à ce stade-ci que les parties précisent leurs demandes et positions. Aucune offre ou contre-offre en vue d’un règlement n’a été déposée à la table.

Ce lock-out intervient au moment où une session intensive devait s’amorcer le lundi 8 mai. Quelque 350 étudiants, dont la plupart sont étrangers, bénéficient des cours dispensés par les maîtres de langue. Pour le syndicat, il en va de la réputation de l’Université.

Le syndicat des maîtres de langue de l’Université Laval est affilié à la FNEEQ (CSN) depuis 25 ans. La FNEEQ est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec. Elle regroupe la vaste majorité des chargé-es de cours des universités.

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