(Montréal, le 18 octobre 2004) – Une délégation de 21 enseignantes et enseignants

composant la délégation québécoise revient de Palestine. Leur participation à une conférence

internationale sur la Mondialisation, l’éducation et le changement social à Ramallah, organisée par

une ONG palestinienne, le Teachers Creativity Center et la Fédération palestinienne des

enseignants, s’est déroulée dans un moment très dramatique, au moment où l’armée israélienne mène

une intervention sanglante dans la bande de Gaza, laquelle a entraîné la mort de plus de 100

Palestiniennes et de Palestiniens et des centaines de blessés graves, dont beaucoup d’enfants.

L’éducation pour tout le monde ou pour les entreprises ?

Lors de la conférence, les enseignantes et les enseignants du Québec, de Palestine et de

plusieurs autres pays ont abordé les liens entre l’éducation et la mondialisation et identifié des

dangers d’une uniformisation à un modèle unique pour les systèmes d’éducation visant à satisfaire

essentiellement les besoins de performance économique, au détriment des besoins de la population.

En particulier, la valorisation des nouvelles technologies et de la langue anglaise est observée,

même en Palestine, et ce, au détriment du renforcement de la culture générale des élèves et des

attaques sur les réseaux publics. Mais la conférence a aussi permis d’échanger sur la profession

enseignante et sur son importance en lien avec l’épanouissement des jeunes et le développement

d’une culture politique citoyenne et démocratique.

Le Mur de l’apartheid doit tomber

Le séjour a également permis des échanges authentiques de solidarité. Il nous a permis de

sentir une partie de l’humiliation que le peuple palestinien vit au quotidien. La réalité du Mur

que le gouvernement israélien est en train de bâtir, les contrôles continuels, la tension ambiante,

tous ces éléments ont été présents pendant tout le séjour. Or, l’accueil des Palestiniens a été

incroyable malgré cette situation. Une déclaration finale a été adoptée par la conférence qui lance

un appel pour que les enseignantes et les enseignants du monde entier jouent un rôle de premier

plan de sensibilisation dans nos milieux respectifs. L’un des éléments principaux du travail de

solidarité que la déclaration finale soulève est justement d’appeler à engager une campagne pour

que le mur tombe ! Par ailleurs, la déclaration reprend des éléments essentiels de la conférence en

lien avec la valorisation de l’éducation et du travail des enseignantes et des enseignants dans une

perspective de changement social. À ce titre, la déclaration réaffirme l’importance, pour les

enseignantes et les enseignants palestiniens, de développer un syndicat libre, capable de réunir

tous les courants politiques au sein du personnel enseignant palestinien, indépendant de l’Autorité

palestinienne y compris sur le plan financier.

Des suites à prévoir

D’ores et déjà, des articles sont en chantier, un reportage visuel aussi, des activités

publiques sont en perspective. La FNEEQ-CSN fera connaître ces activités dès qu’elles seront mieux

définies. D’ici là, nous demeurons tous disponibles pour témoigner de ce que nous avons vécu en

Palestine.

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La délégation était composée d’enseignantes et d’enseignants provenant des cégeps

Édouard-Montpetit, Lévis-Lauzon, Limoilou, Montmorency, Région de l’Amiante, Rimouski,

Saint-Laurent, Sherbrooke, Vieux-Montréal, du centre d’études de Chibougamau, du Collège Regina

Assumpta et de l’Université Laval. Pierre Beaudet, directeur d’Alternatives était également sur

place.

Pour renseignements : France Désaulniers Information FNEEQ-CSN 514-219-2947 France-Isabelle

Langlois Alternatives 514-577-0942 Lyle Stewart Information CSN 514-796-2066