C’est dans une proportion de près 70% que les syndicats des cégeps affiliés à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ) à la CSN ont adopté un mandat à l’effet d’exercer trois demi-journées de grève ce printemps, et ce, au moment jugé opportun. Compte tenu du peu de volonté de la partie patronale à négocier une convention collective échue depuis le 30 juin 2002 et de l’incertitude qui plane toujours sur le réseau collégial, les membres des syndicats affiliés à la FNEEQ-CSN exigent des résultats concrets en regard des discussions à la table de négociation. Pour Ronald Cameron, président de la FNEEQ-CSN, «Il n’y a pas d’autres choix! Les représentants patronaux, à l’instar du gouvernement Charest, ne comprennent rien d’autre que l’exercice de moyens de pression lourds!». Les propositions syndicales constituent des solutions pour la qualité de l’enseignement collégial. Les enseignantes et les enseignants de cégep aspirent à pouvoir exercer leur profession dans de meilleures conditions.
Ces trois demi-journées de grève sont au cour d’un plan d’action qui ne s’arrêtera pas avec la fin de la session. Ce plan d’action met en branle des moyens de pression qui se poursuivront jusqu’à la conclusion d’une entente satisfaisante. Dans cette perspective, le vote en faveur de l’exercice de trois demi-journées de grève ce printemps fut acquis en reconnaissant toute l’importance de réaliser une jonction, à l’automne prochain, avec l’action du personnel syndiqué de la santé et des services publics. «Agir ce printemps pour le personnel enseignant de cégep signifie dire haut et fort l’importance de l’éducation et du réseau collégial pour le Québec» d’ajouter Ronald Cameron. La conclusion d’une entente satisfaisante ne peut se faire sur la base des positions patronales actuelles qui se limitent au «coût zéro». Il n’est pas suffisant de vouloir maintenir les cégeps, le gouvernement doit soutenir l’enseignement collégial par un financement adéquat. C’est d’ailleurs dans le même esprit que les délégations des syndicats de cégeps, réunies en instance depuis hier, ont adopté à l’unanimité une résolution pour appuyer la lutte étudiante et pour exiger que la coupe de 103 M$ soit supprimée. Différents moyens pour témoigner d’un tel soutien sont envisagés.
La FNEEQ est l’organisation syndicale la plus représentative des enseignantes et des enseignants du réseau collégial, regroupant plus des deux-tiers des profs du réseau.
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Pour renseignements: France Désaulniers, Conseillère aux communications FNEEQ-CSN
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