ce: Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN)

Montréal, le vendredi 1er décembre 2000 – La Fédération nationale des enseignantes et des

enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) a pris connaissance de la politique de financement des

universités rendue publique aujourd’hui par le ministre de l’Éducation du Québec, monsieur François

Legault.

La FNEEQ remarque que certains éléments positifs sont inclus dans la politique. Entre autres, il

faut saluer l’intention du Ministre de favoriser un meilleur encadrement des étudiantes et

étudiants, quoique la politique ne précise pas l’ampleur des sommes dévolues à cette fin pour le

financement spécifique du premier cycle. Or, on sait que la majorité des abandons surviennent au

cours de la première année des études de premier cycle universitaire. « Plus de 50 pour cent des

cours de premier cycle sont dispensés par des chargées et chargés de cours. Nous sommes donc

persuadés qu’un meilleur encadrement des étudiantes et étudiants passe par la reconnaissance de la

valeur du travail des chargées et chargés de cours, reconnaissance salariale d’une part et

meilleure intégration à la vie institutionnelle d’autre part » a mentionné Pierre Patry, président

de la FNEEQ. Cela s’inscrit tout à fait dans le cadre des revendications actuelles des chargées et

chargés de cours membres de la fédération. Les institutions universitaires se doivent enfin de

comprendre ce message et se comporter en conséquence dans les négociations présentement en cours et

celles à venir.

Ensuite, mentionnons l’introduction de la notion d’effectif étudiant pondéré, qui permettra aux

établissements universitaires de mieux contrôler les écarts financiers en regard de la variation de

la fréquentation. En effet, l’établissement de telles moyennes vise à assurer une certaine

stabilisation du financement dont jouissent les universités, sans égard aux fluctuations de

clientèle. En outre, la reconnaissance de l’importance de l’accessibilité à l’enseignement

supérieur dans les régions revêt un caractère appréciable.

La FNEEQ se réjouit également du fait que le Ministre fixe un moratoire de deux ans en ce qui a

trait à la formation courte. Pierre Patry souligne que « cela permettra une réflexion en

profondeur, d’autant plus que la formation courte représente souvent la porte d’entrée de l’accès

aux études universitaires pour les travailleurs et travailleuses ». Mentionnons aussi que ce sont

des chargées et chargés de cours qui enseignent massivement les cours dispensés en formation

courte. La FNEEQ exigera d’être consultée sur cette question.

Toutefois, il nous faut déplorer le fait que le financement des universités soit lié à des

obligations de résultats, à des objectifs quantifiables. « Comment appliquer ces règles à un

domaine comme l’éducation, alors que plusieurs facteurs viennent influencer la réussite des

étudiantes et étudiants tels des facteurs socio-économiques, socio-affectifs et éducatifs »

questionne Pierre Patry.

Par conséquent, la FNEEQ s’oppose vigoureusement à ce que le financement des institutions

d’enseignement soit conditionnel à l’atteinte d’objectifs préalablement établis.

La FNEEQ (CSN) est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur

au Québec, regroupant plus de 8 000 chargées et chargés de cours universitaires et 14 000

professeurs de cégeps.

– 30 –

Pour renseignements :

France Désaulniers,

conseillère aux communications, FNEEQ-CSN

Tél. : 514-598-2484 cell. : 514-219-2947