RĂ©unis en assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale aujourd’hui, les chargĂ©es et chargĂ©s de cours de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al ont mandatĂ©, dans une proportion de 71 %, le comitĂ© exĂ©cutif de leur syndicat (SCCCUM–FNEEQ–CSN) « de dĂ©clencher des moyens de pression graduĂ©s, au besoin, pouvant aller jusqu’Ă la grève gĂ©nĂ©rale illimitĂ©e Ă exercer au moment jugĂ© opportun ».
Rappelant que l’UniversitĂ© de MontrĂ©al avait demandĂ© l’intervention d’un conciliateur du ministère du Travail, le 13 janvier, «après avoir tout simplement refusĂ© de nĂ©gocier depuis des mois», le prĂ©sident du syndicat, Francis LagacĂ©, estime que les chargĂ©es et chargĂ©s de cours refusent «de continuer cette mascarade teintĂ©e de mĂ©pris de la part des autoritĂ©s de l’Université».
«Ce que nous avons toujours voulu c’est une vraie nĂ©gociation. Maintenant, nous sommes prĂŞts Ă faire cet exercice de conciliation. Toutefois, puisque le conciliateur ne peut forcer l’UniversitĂ© Ă nĂ©gocier sĂ©rieusement, nous espĂ©rons que les moyens de pression votĂ©s aujourd’hui inciteront l’employeur Ă avancer les pourparlers.»
Refus et reculs
Après 14 rencontres avec les reprĂ©sentants de la partie patronale, qui ont d’ailleurs changĂ© Ă trois reprises, les nĂ©gociations sont pratiquement au point mort puisque seulement quatre items mineurs ont Ă©tĂ© rĂ©glĂ©s depuis le 2 juillet. En fait, seule la partie syndicale a fait des propositions. L’UniversitĂ© refuse entre autres de se positionner sur la question salariale, refuse d’inclure la taille des groupes-cours dans la convention, refuse d’implanter un authentique comitĂ© de santĂ© et de sĂ©curitĂ©, remet en question la pertinence des libĂ©rations syndicales ainsi que l’anciennetĂ© liĂ©e Ă ces tâches.
La convention collective des 2 433 chargĂ©es et chargĂ©s de cours de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al est Ă©chue depuis le 31 aoĂ»t. Ces enseignants donnent 50% des cours au premier cycle (Ă l’exclusion de la mĂ©decine), mais leur salaire ne reprĂ©sente mĂŞme pas 5% de la masse salariale de l’institution.
Quant aux dirigeants de l’universitĂ©, on sait qu’ils n’ont pas hĂ©sitĂ© Ă se voter des augmentations de salaire rĂ©troactives pour 2007 et 2008 totalisant plus de 2,5 M$, ce qui Ă©quivaut Ă 50% de ce que le syndicat revendique pour ce corps enseignant.
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Renseignements:
Benoit Aubry, Service des communications de la CSN
514 704-3297 (cellulaire)