En ordre alphabétique, définitions des principales notions utilisées pour parler d’environnement dans le secteur de l’enseignement.

B

Biodiversité

La biodiversité ou diversité biologique est la variabilité des organismes vivants de toute origine, y compris les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie. Cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces, celle des écosystèmes ainsi que les interactions entre les organismes vivants (Nations Unies, 1992).

C

Carboneutralité

La carboneutralité équivaut à une empreinte carbone neutre. État d’une organisation ou d’un particulier ayant réussi à réduire ses émissions de gaz carbonique (CO2) à zéro ou à compenser celles qui n’ont pu être réduites. Par exemple, par des mesures comme la plantation d’arbres ou l’utilisation de technologies qui peuvent capter le carbone avant qu’il ne soit rejeté dans l’air.

Catégories d’émissions (ou champs d’émissions) de GES

Catégories d’émissions, ou champs d’application, utilisées dans la comptabilité des GES. On reconnaît 3 champs d’émissions. Les émissions de portée 1 et 2 sont à déclaration obligatoire contrairement aux émissions de portée 3.

  • 1 Les émissions directes de GES produites par des sources appartenant à une organisation ou contrôlées par celle-ci ;
  • 2 Les émissions indirectes de GES provenant de l’énergie achetée (électricité, chauffage et climatisation d’un système énergétique de quartier) découlant des activités d’une organisation, mais qui sont physiquement produites par des sources appartenant à un autre organisme ou contrôlées par celle-ci.
  • 3 Toutes les autres émissions indirectes qui sont la conséquence des activités de la chaîne d’approvisionnement de l’entreprise et proviennent donc de sources qui ne sont pas directement détenues ou contrôlées par l’entreprise. 

Dans le secteur de l’enseignement, le champ 1 concerne toutes les émissions produites par l’établissement et sa combustion d’énergies fossiles; le champ 2 concerne toutes les émissions indirectes liées à l’énergie importée (la consommation d’électricité); le champ 3 concerne les émissions indirectes qui ont lieu en amont et en aval des activités du Cégep (déplacements domicile-travail, biens et services achetés, transport des marchandises; voyages d’Affaires; déchets)

Changements climatiques

Le terme « changement climatique » englobe les variations durables de température et les modifications à long terme des modèles météorologiques. Ces changements sont essentiellement liés à l’activité humaine, et notamment causés par l’émission de gaz à effet de serre qu’entraîne la combustion de combustibles fossiles. La chaleur du Soleil se retrouve ainsi emprisonnée par ces gaz et les températures terrestres augmentent.  Le réchauffement climatique a des conséquences importantes sur toute la planète : canicules, sécheresses intenses, tempêtes plus fréquentes et plus fortes, augmentation du niveau de la mer, fonte des glaces polaires, dégradation de la biodiversité. En décembre 2015, la Conférence des parties à la convention-cadre (CCNUCC) a adopté l’Accord de Paris, qui rassemble plusieurs pays autour d’efforts de lutte contre les changements climatiques.

Compensation carbone

Les compensations carbone représentent un crédit. Les entreprises et d’autres organisations les vendent. Ils utilisent l’argent pour appuyer des projets qui réduisent ou éliminent les GES de l’atmosphère. Ils appuient également des projets qui empêchent les GES d’aller dans l’atmosphère en premier lieu. Les gens, les entreprises et même les gouvernements peuvent acheter ces crédits. Ces crédits sont un moyen de « compenser » ou de contrebalancer les émissions de GES. 

D

Décarbonation

Réduction des émissions de dioxyde de carbone et, plus largement, de gaz à effet de serre générées par un système, une industrie, un État, dans une perspective de lutte contre les changements climatiques; son résultat. ⇒  décarbonisation. La décarbonation du secteur des transports. Investir dans la décarbonation. « l’augmentation des capacités de production d’énergies renouvelables n’est qu’un des moyens de faciliter la décarbonation du Québec » (Le Devoir, 2022).

Décroissance

La décroissance désigne une situation économique dans laquelle la richesse économique produite, mesurée par le PIB, n’augmente pas, voire diminue de manière planifiée. Plus largement, la décroissance s’inscrit dans une pensée critique de l’économie actuelle et de la gouvernance du capitalisme contemporain. Elle cherche à proposer un modèle de société qui ne serait plus autant axé sur la production économique, mais viserait à l’épanouissement social, économique, culturel de chacun, en adéquation avec les impératifs écologiques.

Développement durable

Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. Le développement durable appelle des actions concertées pour construire, pour les individus et pour la planète, un monde durable et résilient, où chacun a sa place. Pour parvenir au développement durable, il est essentiel de concilier trois éléments de base, qui sont interdépendants et tous indispensables au bien-être des individus et des sociétés : la croissance économique, l’inclusion sociale et la protection de l’environnement. Le développement durable passe obligatoirement par l’élimination de la pauvreté sous toutes ses formes et dans toutes ses dimensions. Il faut à cet effet promouvoir une croissance économique durable, équitable et qui profite à tous, créer davantage de possibilités pour tous, réduire les inégalités, améliorer les conditions de vie de base, favoriser un développement social équitable et l’inclusion et promouvoir une gestion intégrée et durable des ressources naturelles. 

E

Écoanxiété

L’écocitoyenneté correspond à la sphère politique de notre rapport à l’environnement. Elle interpelle cette dimension désormais incontournable de l’éducation contemporaine, qui concerne notre engagement personnel et collectif au cœur des questions socio-écologiques. (…) Au bilan, l’écocitoyenneté́ peut être définie comme une citoyenneté́ consciente des liens entre société́ et nature, une citoyenneté́ critique, créative et engagée, capable et désireuse de participer aux débats publics et à la transformation des politiques et des pratiques écosociales.

Écofiscalité

Ensemble des mesures fiscales visant à limiter les atteintes à l’environnement, en incitant notamment les individus et les entreprises à modifier leurs comportements, soit par des abattements d’impôt ou des exonérations d’impôt, ou encore par l’imposition de taxes et de redevances sur les biens et services pouvant avoir des effets préjudiciables à l’environnement.

Écologisation

Le processus de quête de connaissances et de pratiques dans l’intention de mieux respecter l’environnement et d’inspirer les décisions dans le sens d’une plus grande responsabilité économique, pouvant favoriser la protection de l’environnement et la durabilité des ressources naturelles pour les générations actuelles et futures.

Économie circulaire

Système de production, d’échange et de consommation visant à optimiser l’utilisation des ressources à toutes les étapes du cycle de vie d’un bien ou d’un service, dans une logique circulaire, tout en réduisant l’empreinte environnementale et en contribuant au bien-être des individus et des collectivités

Écoresponsabilité

L’écoresponsabilité fait référence à un ensemble de comportements qui s’inscrivent dans une perspective de développement durable. Parmi les comportements écoresponsables les plus connus, citons le recyclage, le compostage, l’utilisation des transports collectifs et actifs, ainsi que l’achat de produits écologiques, locaux et biologiques.

Globalement, l’écoresponsabilité repose sur l’intégration de la hiérarchie des 3RV-E (réduire à la source, réemployer, recycler, valoriser, éliminer) et de la notion de cycle de vie des produits et services. Cette dernière notion implique la prise en compte des retombées environnementales, économiques et sociales encourues à chaque étape de la vie d’un produit ou d’un service.

Éducation à l'écocitoyenneté

L’éducation à l’écocitoyenneté correspond à la dimension politique de l’éducation relative à l’environnement. Elle est axée sur le développement d’une compétence politique, indissociable du développement de compétences d’ordre critique, éthique et heuristique. 

Éducation relative à l'environnement

L’éducation relative à l’environnement concerne toutes formes d’éducation ayant trait au rapport à l’environnement : éducation à la nature, à la conservation, au territoire, à la biodiversité, aux changements climatiques, à l’énergie, au développement durable, à l’écocitoyenneté, etc., toutes reliées entre elles dans une approche écosystémique des réalités. Elle s’inscrit dans la troisième sphère d’interactions éducatives d’un cadre situant le rapport à soi-même, le rapport à l’autre humain et le rapport à l’ensemble du monde vivant comme autant de composantes du processus éducatif visant le déploiement des potentialités individuelles et collectives.

Éducation relative au développement durable

L’éducation relative au développement durable (EDD) procure aux apprenants de tous âges les connaissances, les compétences, les valeurs et le pouvoir d’action nécessaires pour relever des défis mondiaux interconnectés comme le changement climatique, la perte de biodiversité, l’utilisation non durable des ressources et les inégalités. Elle permet aux apprenants de tous âges de prendre des décisions éclairées et d’agir à titre individuel et collectif afin de transformer la société et de prendre soin de la planète. L’EDD est un processus d’apprentissage tout au long de la vie qui fait partie intégrante d’une éducation de qualité. Elle améliore les dimensions cognitives, socio-émotionnelles et comportementales de l’apprentissage et englobe le contenu et les résultats de l’apprentissage, la pédagogie et l’environnement d’apprentissage lui-même.

Empreinte carbone

L’empreinte carbone représente la somme des émissions de gaz à effet de serre découlant des activités humaines. Les déplacements, le chauffage mais aussi l’énergie nécessaire à la fabrication et au transport de biens de consommation sont des exemples d’éléments pris en compte dans le calcul de l’empreinte de carbone. L’empreinte de carbone est exprimée en équivalents dioxyde de carbone.

Empreinte matérielle

Le calcul de l’empreinte matérielle par habitant vise à mesurer la somme des ressources impliquées dans la production et la consommation d’un bien ou d’un service. L’empreinte matérielle s’oppose à l’empreinte carbone qui est insuffisante pour rendre compte de l’ensemble des crises écologiques qui menacent le vivant. L’indicateur de l’empreinte matérielle permet de mettre en lumière d’autres crises tout aussi préoccupantes : perte de biodiversité, destruction d’habitats, perturbation des sols et des cycles hydriques, etc.

G

Gaz à effet de serre (GES)

Les gaz à effet de serre, naturellement présents dans l’atmosphère, retiennent dans les basses couches de l’atmosphère une partie du rayonnement infrarouge émis vers l’espace par la surface de la Terre, réchauffée par le Soleil. Appelé « effet de serre », ce processus naturel a alors permis le développement et le maintien de la vie sur Terre puisque sans ces gaz, la température moyenne serait de -18°C.

Toutefois, l’utilisation massive de combustibles fossiles comme le pétrole, le charbon ou le gaz naturel, la déforestation, certains procédés industriels et pratiques agricoles ainsi que l’enfouissement des déchets entraînent une production supplémentaire de GES qui sont l’un des facteurs à l’origine du réchauffement climatique.

M

Mobilité durable

La mobilité durable représente la capacité et le potentiel des personnes et des biens à se déplacer ou à être transportés de façon efficace, sécuritaire, pérenne, équitable, intégrée au milieu et compatible avec la santé humaine et les écosystèmes. La mobilité durable limite la consommation d’espace et de ressources, donne et facilite l’accès, favorise le dynamisme économique, est socialement responsable et respecte l’intégrité de l’environnement. Elle constitue le fondement des échanges sociaux, économiques et culturels des individus, des entreprises et des sociétés.

Mobilité durable ou écomobilité

Également appelé écomobilité, le concept de mobilité durable vise à concilier les besoins de déplacement des personnes et diminution de l’impact carbone des transports. Inscrite dans une logique de développement durable, la mobilité durable répond à plusieurs enjeux : environnemental, pour réduire les émissions de CO2, à l’origine du changement climatique, diminuer la pollution et notre dépendance aux énergies non renouvelables ; économique, pour une mobilité pérenne, favorable à l’économie et à l’emploi ; et sociétal, pour une mobilité inclusive qui facilite les déplacements de tous.

O

Obsolescence (programmée ou planifiée)

Les responsabilités des acteurs impliqués dans la dimi­nution de la durée d’utilisation, voire de la durée de vie des appareils électroménagers et électroniques, s’avèrent ambiguës. Bon nombre d’experts s’entendent, en effet, sur une responsabilité partagée entre les acteurs. Ainsi, puisque le qualificatif « programmée » suscite une polé­mique et écarte cette responsabilité partagée, il devient nécessaire de recentrer le débat sur l’obsolescence. Celle-ci se définit comme la baisse relative de la valeur d’un produit par rapport à un produit plus récent. Lorsque le produit cesse de fonctionner, l’obsolescence est dite absolue. S’il fonctionne encore, l’obsolescence est dite relative.

P

Pollution numérique

La pollution numérique désigne toutes les formes de pollution engendrées par le secteur informatique : émissions de gaz à effet de serre, contamination chimique, érosion de la biodiversité, production de déchets électroniques. Le gros de cette pollution a lieu au moment de la fabrication du matériel (et non lorsqu’on les utilise). Lutter contre la pollution numérique c’est donc d’abord utiliser moins d’objets informatiques, et les faire durer plus longtemps.

La pollution numérique causée par le téléchargement, le stockage et le partage des données est en grande partie due à l’utilisation de serveurs très énergivores. Invisible, elle génère pourtant 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES).

R

Réchauffement climatique (ou réchauffement planétaire)

Augmentation de la température moyenne à la surface de la Terre, due à l’accroissement des gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Le réchauffement planétaire entraîne de nombreuses conséquences pour l’environnement : élévation du niveau de la mer, migrations animales, tempêtes, canicules, modification des écosystèmes, etc. Le réchauffement planétaire est un type de changement climatique.

Deux représentations visuelles du réchauffement planétaire :

S

Sobriété numérique

La sobriété numérique désigne un changement des usages face au numérique. Elle encourage à réduire l’impact environnemental de la conception, de la fabrication et de l’usage des infrastructures et des outils numériques.

« La sobriété numérique consiste à prioriser l’allocation des ressources en fonction des besoins, afin de se conformer aux limites planétaires, tout en préservant les apports sociétaux les plus précieux des technologies numériques. » GreenIT.fr

Fiches de l’Association québécoise des organismes de coopération internationale résumant la sobriété numérique.

T

Transition juste

En 2015, l’Organisation internationale du travail (OIT) adopte les Principes directeurs pour une transition juste vers des économies et des sociétés écologiquement durables pour tous visant à définir plus clairement le concept. L’OIT reconnait que la transition juste doit se déployer sur quatre grands axes : le dialogue social, la protection sociale, le droit au travail et le droit à l’emploi. C’est à partir de cette définition que seront adoptées des références à la transition juste dans l’Accord de Paris (2015), la Déclaration de Silésie sur la solidarité et la transition juste (2017) et la Déclaration pour une transition juste des Nations Unies issue de la COP26 (2021).

Fiche de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) sur la transition juste

Transport actif

Le transport actif représente un mode de déplacement utilitaire dans lequel l’énergie est fournie par l’être humain et qui exige de celui qui le pratique un effort musculaire sur le parcours qui mène à sa destination (ex. : vélo, trottinette, patin à roues alignées, marche).