Alors que le gouvernement de François Legault se glorifie d’en faire davantage que les gouvernements précédents pour la protection du français sur le sol québécois, alors que l’intégration et le salaire accordé aux nouveaux arrivants suscitent des discussions au Conseil du patronat du Québec, ce même gouvernement traite avec mépris et condescendance celles dont les principales tâches sont la francisation et l’intégration de ces mêmes immigrant.es. Une incohérence que s’explique mal la Fédération des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN).

«La position du gouvernement nous plonge dans un univers kafkaïen. Nous avons un premier ministre, aux côtés du ministre Jolin-Barrette, qui prend le flambeau de la protection et de la promotion du français en sol québécois. Nous avons un premier ministre dont les priorités sont d’augmenter le salaire moyen au Québec et qui déplore les jobs à 15, 20 piastres de l’heure confiées à des immigrant.es. Mais nous avons aussi un ministère de l’Enseignement supérieur qui refuse systématiquement d’améliorer le sort des animatrices en francisation et des agentes d’intégration dont le revenu frôle le seuil de pauvreté et qui jouent un rôle essentiel pour l’accueil des immigrant.es. Les contradictions dans les discours et les actions gouvernementales sont très préoccupantes,» souligne Caroline Quesnel, présidente de la FNEEQ-CSN.

Les animatrices de francisation et les agentes d’intégration des immigrant.es sont embauchées par les cégeps de Saint-Laurent et de Bois-de-Boulogne à la demande du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI). Leur première convention collective est en négociation depuis près de deux ans avec des représentant.es du comité patronal de négociation des Collèges (CPNC). Elles gagnent actuellement entre 25 164$ et 37 859$ par année soit bien moins que le 56 000$ visé par François Legault pour les immignant.es qu’elles accompagnent. Comble de l’insulte, les représentant.es du CPNC à la table de négociation sont même allés jusqu’à déposer une offre, salariale et sur les conditions de travail, inférieure au statu quo.

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À propos:

Fondée en 1969, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN regroupe quelque 35 000 membres dans 46 cégeps, 41 établissements privés et 12 universités. Elle parle au nom de près de 85% des profs de cégep et de 80% des chargées et chargés de cours des universités québécoises. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec et constitue l’une des huit fédérations affiliées à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Source: Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN

Renseignements:

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