sttp_logoDans une lettre transmise au président du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP), Denis Lemelin, Ronald Cameron, au nom de la FNEEQ, a exprimé ses félicitations pour l’adoption d’une importante résolution de solidarité avec le peuple palestinien, lors du congrès du STTP du 13 au 18 avril dernier qui a réuni des représentantes et représentants de plus de 50 000 travailleurs et travailleuses de l’État canadien. La recommandation adoptée par le STTP exprime, non seulement un appui politique à la lutte du peuple palestinien, mais elle permet aussi de renforcer la campagne internationale de boycottage, de désinvestissement et de sanctions (BDS) contre l’apartheid israélien, tant qu’Israël ne respectera pas ses obligations de reconnaître le droit inaliénable du peuple palestinien à l’autodétermination et ne se conformera pas aux préceptes du droit international, incluant le droit au retour des réfugiés palestiniens dans leurs foyers et sur leurs terres, tel que stipulé par la résolution 194 des Nations unies.

Voici le contenu de la lettre:

Denis Lemelin, président du STTP,

Monsieur,

Au nom de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), j’aimerais féliciter le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) pour l’adoption d’une importante résolution de solidarité avec le peuple palestinien, lors de son congrès du 13 au 18 avril dernier réunissant des représentantes et représentants de plus de 50 000 travailleurs et travailleuses de l’État canadien. En effet, la recommandation adoptée par le STTP exprime, non seulement un appui politique à la lutte du peuple palestinien, mais elle permet de renforcir la campagne internationale de boycottage, de désinvestissement et de sanctions (BDS) contre l’apartheid israélien, tant qu’Israël ne respectera pas ses obligations de reconnaître le droit inaliénable du peuple palestinien à l’autodétermination et ne se conformera pas aux préceptes du droit international, incluant le droit au retour des réfugiés palestiniens dans leurs foyers et sur leurs terres, tel que stipulé par la résolution 194 des Nations Unies .

Après la section du Syndicat canadien de la fonction publique en Ontario et la FNEEQ au Québec, c’est au tour du STTP, premier syndicat représentant des salariés dans tout l’État canadien, de s’identifier à une telle campagne et de répondre à l’appel lancé en ce sens par la société civile palestinienne à l’été 2005 et réitérer ensuite par le mouvement syndical palestinien, en janvier 2007.

La FNEEQ inscrit son action de solidarité avec la Palestine dans le cadre d’un soutien à cette campagne depuis juin 2007, alors que son conseil fédéral – l’instance qui réunit les syndicats entre les congrès – a demandé à ses responsables de Faire plus pour la Palestine , notamment en produisant une édition spéciale de sa publication centrale (Carnets), en soutenant une campagne de sensibilisation sur les enjeux de ce conflit au Moyen-Orient auprès des membres de ses syndicats affiliés et en exprimant l’appui de la fédération à une campagne de boycottage, de désinvestissement et de sanctions contre l’État israélien. C’est exactement ce que nous faisons et continuerons de faire.

Depuis plus de 60 ans, le peuple palestinien subit une oppression innommable, une humiliation permanente. Toutes les images pour décrire la réalité que vit la population palestinienne, telle celle concernant l’apartheid israélien, sont justifiées. Le résultat recherché par cette domination israélienne est l’étranglement progressif du peuple palestinien.

La FNEEQ n’a donc pas hésité à s’associer aux initiatives québécoises entourant la commémoration, en novembre dernier, du 40e anniversaire de l’occupation militaire israélienne et celles de la NAQBA au mois de mai. Nous sentons bien également, sur cette question, considérant le nombre et le succès des activités se déroulant dans les établissements d’enseignement post-secondaire, la disponibilité des enseignantes et des enseignants que nous représentons.

Mais nous avons toujours le sentiment que trop peu est fait ! Nous avons l’impression que nous sommes ostracisés dans notre volonté d’agir. La peur d’être traités d’antisémites freine les ardeurs militantes. Nous avons eu toutes les difficultés à traverser le mur médiatique qui, sous prétexte d’objectivité, traite la question en présentant les protagonistes d’un «conflit israélo-palestinien» comme étant des vis-à-vis de forces égales. Ceci doit cesser.

C’est pourquoi, nous considérons d’une importance de premier ordre la décision du STTP et nous ne pouvons qu’exprimer notre souhait que se développe une collaboration plus grande encore de la part de tout le mouvement syndical, au Québec et au Canada, dans le cadre du soutien à cette campagne. Nous sommes conscients que c’est pas à pas que se construit un mouvement de solidarité fort et si essentiel pour redonner sa dignité à tout un peuple.

Recevez, monsieur, nos salutations les meilleures.

Ronald Cameron
Président

Lettre officielle