La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) fait entièrement sien le thème retenu cette année par la direction politique de l’Internationale de l’Éducation (IÉ) pour souligner la Journée mondiale des enseignantes et des enseignants, soit «De meilleures conditions de travail pour les enseignants impliquent de meilleures conditions d’apprentissage pour les élèves».

La FNEEQ considère qu’il est tout à fait à propos le fait de mettre la question de l’amélioration des conditions de travail du personnel ainsi que la satisfaction des besoins en éducation au cœur de la reconnaissance et de la valorisation de la profession enseignante. En effet, les conditions d’étude des étudiantes et des étudiants sont intimement liées aux conditions de travail du personnel enseignant. C’est la raison pour laquelle nous faisons nôtres les six revendications mises de l’avant par l’IÉ à l’occasion de cette Journée mondiale des enseignantes et des enseignants.
  • Un environnement de travail décent
  • Des salaires pour vivre
  • Traitement égal et équité des droits pour les femmes
  • Développement professionnel initial et continu
  • Implication dans l’élaboration de politique
  • Négociation collective pour défendre et renforcer les droits des enseignants

Le 5 octobre a été instauré Journée mondiale des enseignantes et des enseignants par l’UNESCO, en 1995. C’est un moment fort de mobilisation des organisations syndicales affiliées à l’IE à chaque année. Elle constitue une occasion privilégiée pour attirer l’attention publique sur le rôle primordial joué par les enseignantes et les enseignants dans une société. Cette année, dans les suites du 5e congrès de l’IE tenu à Berlin en juillet dernier auquel la FNEEQ a participé, l’accent est mis sur les revendications syndicales afin d’indiquer que l’amélioration de la qualité de la formation et la réussite étudiante sont largement tributaires de l’amélioration des conditions de travail du personnel enseignant dans les institutions.

Mentionnons que plusieurs syndicats affiliés à la FNEEQ dans les institutions d’enseignement privées sont en renouvellement de convention collective et que la résistance à l’alourdissement de la tâche est un enjeu de premier plan. Au cours des dernières années, plusieurs syndicats se sont butés aux directions d’établissement sur le plan de la reconnaissance syndicale et de leur droit d’association lors des négociations d’une première convention collective.

Par ailleurs, dans les universités, et dans un contexte de sous-financement, les chargés-es de cours sont particulièrement sensibles aux effets néfastes de la dévalorisation de leur travail. Les chargés-es de cours sont des professionnels de l’enseignement et la ronde de négociation regroupée, qui se poursuit dans quelques universités du réseau de l’Université du Québec, doit leur permettre de poursuivre le mouvement de reconnaissance amorcé il y a quelques années. Enfin, le personnel enseignant dans les cégeps est toujours en attente des signes d’appui de la part du ministère de l’Éducation quant à l’alourdissement de la tâche dont ils sentent les effets depuis quelques années.

Rappelons ici toute l’actualité des revendications suggérées par l’IÉ sur le plan de la reconnaissance syndicale, alors que la dernière négociation s’est conclue par l’adoption, le 15 décembre 2005, d’un décret, la loi 43, qui est toujours en vigueur dans le secteur public. Rappelons aussi que ce décret-loi ne faisait pas qu’imposer des conditions salariales inacceptables, mais qu’il prévoit toujours de très lourdes pénalités pour celles et ceux qui s’engageraient à manifester leur mécontentement, puisqu’aucune altération du service, selon les dispositions prévues par cette loi, ne serait tolérée.

Cette année, la Journée mondiale des enseignantes et des enseignants coïncide avec la tenue d’une instance centrale de la FNEEQ, le bureau fédéral, qui réunit des enseignantes et des enseignants des trois secteurs qui la composent: les cégeps, les universités et les institutions privées. Cette réunion sera l’occasion de faire le point sur cette importante journée de valorisation de la profession enseignante et confirmera l’adhésion de la fédération à la démarche proposée par l’IÉ pour cette journée. Sur le site de la FNEEQ ainsi que celui de l’IÉ, on trouvera de plus amples informations sur les activités qui se tiennent durant cette journée un peu partout dans le monde ainsi que sur les revendications principales définies par l’IÉ pour l’occasion.

Enfin, mentionnons qu’on pourra aussi prendre connaissance d’une déclaration conjointe de l’IÉ, de l’UNESCO, du PNUD, du BIT, de l’OIT et de l’UNICEF, pour souligner le 5 octobre.

www.fneeq.qc.ca
www.ei-ie.org