La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) prend acte de la nomination de Michelle Courchesne à titre de ministre de l’Éducation, du Loisir, du Sport et de la Famille. Parmi l’ensemble des intervenants en éducation, les attentes sont grandes. Toutefois, le cumul, par la ministre, de toutes ces lourdes fonctions ministérielles laisse perplexe quant à sa capacité de porter toute l’attention que requièrent dès maintenant les problèmes nombreux et complexes en éducation.
En ce qui concerne les droits de scolarité dans les cégeps et dans les universités, la FNEEQ-CSN réitère qu’elle est d’avis que procéder à leur dégel est une option inappropriée. «Taxer les étudiantes et les étudiants n’est pas la façon de résoudre le sous-financement chronique des différents réseaux d’enseignement postsecondaire», affirme Ronald Cameron, le président de la FNEEQ-CSN. Le Québec a fait d’immenses progrès en termes d’accès à l’enseignement postsecondaire et cela est en partie attribuable aux mesures qui ont été prises pour en faciliter l’accès. Il n’est certainement pas temps de reculer en cette matière.
D’autre part, attendu que les besoins financiers des réseaux collégial et universitaire sont considérables et que les transferts fédéraux dévolus à l’enseignement postsecondaire annoncés en mars dernier sont nettement insuffisants, Ronald Cameron considère «qu’il serait inadéquat d’affecter des sommes d’argent pour réduire les impôts alors que les besoins sont criants en enseignement supérieur». Nous espérons que la ministre se portera à la défense des réseaux d’éducation et sera à l’écoute des préoccupations des principaux intervenants du milieu.
La FNEEQ-CSN est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec regroupant plus des deux tiers des profs de cégep et la vaste majorité des chargé-es de cours des universités ainsi que les tuteurs et les tutrices de la TELUQ. Le personnel de 30 établissements d’enseignement privés fait également partie de la FNEEQ-CSN.
