Salaberry-de-Valleyfield, le 28 février 2007 – Le Syndicat des professeurs est très insatisfait du silence du ministre de l’Éducation, Monsieur Jean-Marc Fournier, à la suite de la demande que nous lui faisions, jeudi dernier, d’intervenir dans le dossier de la convention collective des professeurs du Collège de Valleyfield.

Les citoyens de Salaberry-de-Valleyfield, et de la région du Suroît, ont pu prendre connaissance dernièrement, par la voie des journaux, de la situation injuste que vivent présentement les professeurs du Collège. Nous sommes forcés de subir toutes les rigueurs de la Loi 142, alors que nous ne le méritons aucunement.

En effet, nous trouvons inacceptable que les professeurs du Collège de Valleyfield se retrouvent parmi les professeurs les moins bien payés du réseau collégial. Aussi, ils seront même moins bien payés que les professeurs des ordres d’enseignement primaire et secondaire. Cela peut représenter une différence de plusieurs centaines de dollars annuellement et de façon récurrente (entre 250$ et 500$, selon les échelons).

À l’heure où le personnel enseignant du Collège de Valleyfield est en voie de renouvellement massif, le recrutement de nouveaux candidats est rendu bien plus difficile considérant le fait que l’échelle salariale offerte par le collège se trouve en compétition avec les autres cégeps de la région de Montréal. Ceux-ci pouvant offrir des salaires plus intéressants, ils pourraient apparaître plus attrayants pour ces nouveaux candidats. De jeunes recrues de l’an dernier ont choisi un poste dans d’autres collèges à cause des échelles salariales plus avantageuses. À l’heure où l’on se parle, de nouveaux professeurs récemment embauchés s’interrogent sur la possibilité d’accepter un poste dans un autre cégep.

De plus, notre collège se verra privé de ressources supplémentaires de l’ordre de 2,7 enseignants temps complet (ETC). Ces ressources, que les cégeps avoisinants recevront, serviraient avantageusement à revitaliser l’innovation pédagogique et l’encadrement des étudiantes et des étudiants.

Enfin, les cégeps environnants bénéficieront de conditions plus avantageuses relativement aux ressources disponibles pour le perfectionnement des professeurs. En plus, les professeurs de ces mêmes cégeps bénéficieront d’une sécurité d’emploi plus grande que les professeurs du collège, soumis injustement aux rigueurs prévues par la Loi 142.

En conséquence, ce que les professeurs demandent précisément c’est que soient appliquées intégralement les mêmes conditions de travail que celles des 35 autres syndicats dont les enseignantes et les enseignants sont représentés par la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), fédération à laquelle adhère maintenant le syndicat des professeurs du Collège de Valleyfield. Cette demande a été appuyée à l’unanimité par les membres du conseil d’administration du collège de même que par le nouveau directeur général, Monsieur Guy Laperrière. Nous considérons inacceptable le fait que le Collège de Valleyfield, ainsi que les professeurs qui y enseignent, soient considérés comme moins importants que ceux des autres cégeps du réseau.