À la veille de célébrer la Journée mondiale des enseignantes et des enseignants, instaurée en 1994 par l’UNESCO, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) interpelle le gouvernement : l’éducation est une voie à privilégier pour sortir de la crise économique !

Le 5 octobre est consacré à la commémoration de la contribution essentielle qu’apportent des millions d’enseignantes et d’enseignants à travers le monde au développement des jeunes et des adultes, par le biais de l’apprentissage tout au long de la vie.

C’est également un moment privilégié de mobilisation des organisations syndicales affiliées à l’Internationale de l’éducation (IE) et une occasion d’attirer l’attention du public sur le rôle primordial joué par les enseignantes et les enseignants dans la société. La sortie de crise passe par l’éducation!

Face à la crise économique mondiale, le président de la FNEEQ-CSN, Jean Trudelle, indique qu’il est d’une importance cruciale que les gouvernements reconnaissent le rôle vital joué par le personnel enseignant et assurent un financement qui leur permette de continuer à offrir un enseignement de qualité. «Par ailleurs, Jean Trudelle mentionne qu’au Québec, nous sommes loin d’une véritable reconnaissance de la profession.» Cette dernière devrait se traduire par une tâche acceptable et par un meilleur salaire.

Actuellement, les jeunes ne sont pas attirés par la profession. Plusieurs nouvelles et nouveaux enseignants quittent après quelques années, rebutés par les conditions de travail. Il y a des problèmes de recrutement dans de nombreux domaines au collégial, et les chargées et chargés de cours peinent encore à faire reconnaître pleinement leur apport à la mission universitaire.

En outre, la précarité est le lot de plusieurs et la conciliation famille-travail constitue un enjeu important alors qu’on doit faire face à des besoins importants en terme de renouvellement du personnel. Nous devons, comme société, faire face à ces défis et la prochaine négociation dans le secteur public sera une bonne occasion de le faire. Pour la FNEEQ, les projets de lois sur la gouvernance des cégeps et des universités, actuellement sur la table, ne vont certes pas dans la direction d’une meilleure valorisation du personnel enseignant, qui devrait tabler sur une collégialité renforcée plutôt que sur un nouveau carcan administratif. La FNEEQ-CSN regroupe quelque 27 000 membres. Elle compte 80 pourcent du personnel enseignant dans 46 cégeps, le personnel de 30 établissements privés, et des membres dans une douzaine d’institutions universitaires, dont 8 syndicats de chargées et chargés de cours, le syndicat des tutrices et des tuteurs de la Télé-Université, le syndicat des maîtres de langue seconde de l’Université Laval, l’Association des étudiants salariés diplômés de l’Université McGill et les chargées et chargés d’enseignement de l’ÉTS.

Par sa composition, la FNEEQ (CSN) couvre tous les niveaux d’enseignement partagés entre le secteur public et le secteur privé de l’éducation, et ce, sur l’ensemble du territoire québécois.

La FNEEQ-CSN est membre de l’Internationale de l’éducation (IE), qui compte 30 millions de membres dans 401 organisations dans 172 pays et territoires.

Renseignements:

France Désaulniers
Conseillère aux communications, FNEEQ-CSN
514 219-2947