Près de 200 délégué-es, venus de partout au Québec, ont participé la semaine dernière au 28e Congrès de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ) affiliée à la CSN. Ce congrès marquait le 40e anniversaire de cette fédération qui regroupe 39 syndicats d’enseignantes et d’enseignants de cégep, la vaste majorité des chargées et chargés de cours des universités québécoises ainsi que 30 syndicats dans les institutions privées.

Un menu copieux attendait les congressistes. Les orientations prises au cours du congrès visaient à mettre en avant une réponse syndicale à la sortie de crise économique. Faire de l’éducation une priorité nationale, investir dans l’éducation publique comme facteur de justice sociale, améliorer les conditions de travail de toutes les enseignantes et les enseignants pour leur permettre de répondre aux besoins de formation ont été les éléments centraux de ce congrès.

«Il est urgent de faire de l’éducation non pas une, mais la priorité nationale, a déclaré le nouveau président de la FNEEQ, Jean Trudelle. Nous accusons à cet égard, au Québec, un retard marqué à tous les niveaux et particulièrement dans l’enseignement supérieur. Les enseignantes et les enseignants du collégial sont sous-payés et ne disposent pas des conditions de travail qui leur permettent de rencontrer les besoins qualitatifs et quantitatifs de formation, tant pour les jeunes qui entrent à l’université que pour ceux qui intégreront le marché du travail. Quant aux chargées et chargés de cours des universités, la reconnaissance de leur apport au sein des universités est encore bien timide.»

D’autres pistes de sortie de crise ont aussi émané du congrès, donnant une cohérence à l’action syndicale des prochaines années: une demande de réforme de la fiscalité et la prise en compte d’enjeux environnementaux. Enfin, afin que le projet syndical de la FNEEQ ne se résume pas à un simple programme de sortie de crise, un plan d’action pour valoriser le militantisme enseignant qui pourrait, entre autres, prendre la forme d’une vaste mobilisation sociale fait partie des orientations votées.

Soulignons que ce plan d’action ambitieux est à la hauteur des attentes des membres, plus particulièrement du regroupement cégep, qui sont à l’aube d’une négociation de leur convention collective avec les autres groupes des secteurs public et parapublic. De plus, la perspective d’une plus grande unité syndicale des enseignantes et des enseignants de cégep est de bon augure pour cette période cruciale.

Le congrès a salué la contribution au mouvement de quelques anciennes et anciens présidents : Francine Lalonde, Rose Pellerin, Denis Choinière, Oliva Bouchard et Pierre Patry. Il a aussi rendu un vibrant hommage au président sortant, Ronald Cameron.

Mentionnons que les congressistes ont élu Yves de Repentigny, enseignant au cégep du Vieux Montréal, à la coordination du regroupement cégep, Claire Tremblay, chargée de cours à l’Université du Québec à Chicoutimi, à la coordination du regroupement université ainsi que Odette Lefrançois, enseignante au collège Regina-Assumpta, à la coordination du regroupement privé.

Le nouvel exécutif de la FNEEQ élu lors du congrès est composé de Jean Trudelle, enseignant au collège Ahuntsic, à la présidence, de Caroline Senneville, enseignante au cégep Limoilou, au secrétariat général, de Marie Blais, chargée de cours à l’Université du Québec à Montréal, à la première vice-présidence et de Micheline Thibodeau, enseignante au cégep de Saint-Hyacinthe, à la deuxième vice-présidence.

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