AGSEMUne centaine d’auxiliaires à l’enseignement de McGill ont manifesté hier, en raison du refus buté de l’université de réduire les écarts salariaux énormes qui les séparent des autres universités de recherche au Canada. Devant l’entrée Roddick, à l’angle des rues Sherbrooke et McGill College, ils ont exprimé ainsi leur colère devant des négociations qui n’avancent pas. Les pourparlers avec l’administration de l’Université McGill durent depuis plus de six mois.

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ManifauxideMcGill-350La convention collective des 2000 membres de l’Association of Graduate Students Employed at McGill (AGSEM – CSN) est échue depuis l’été dernier. Ces derniers revendiquent un ajustement immédiat afin de rejoindre le salaire moyen des auxiliaires à l’enseignement des autres universités de pointe canadiennes; soit une hausse d’environ 6$ l’heure.

«Il s’agit de démontrer du respect et de la reconnaissance envers des professionnel-les qui remplissent un rôle essentiel dans la communauté universitaire, a déclaré le président de l’AGSEM, Salim Ali. Nos revendications sont modestes et raisonnables puisqu’il faudrait une hausse de 12$ l’heure ou de 55% pour rejoindre la rémunération des auxiliaires à l’enseignement des universités d’Ottawa et de Toronto.»

Le montant total des salaires des étudiants diplômés de McGill représente moins de 1% du budget de l’université. Ce faible pourcentage demeurera même si l’université accorde les hausses de salaire revendiquées. Les auxiliaires, qui gagnent actuellement 22,24$ l’heure et qui ne sont payés que pour 12 heures de travail, en moyenne, par semaine, se battent également pour améliorer les services aux étudiants.

Malgré leurs importantes responsabilités d’enseignement, par exemple, l’université ne rend pas disponibles suffisamment d’espaces de bureau afin qu’ils puissent recevoir les étudiantes et les étudiants pour discuter de leurs difficultés académiques ou même pour corriger les examens dans un environnement approprié. ManifauxiMcGill-250

De plus, l’AGSEM déplore le manque total de formation rémunérée et exige de l’université une hausse de la qualité de l’éducation des étudiants de premier cycle en établissant un programme de formation complet. Enfin, le nombre d’étudiants dans certains cours exigeant des auxiliaires pour noter des travaux et animer des groupes de discussion doit être plafonné. Dans certains départements, les auxiliaires à l’enseignement sont responsables de plus de 70 étudiants par semestre.

La vice-présidente de l’AGSEM, Natalie Kouri-Towe, est déçue de constater que l’administration semble avoir oublié la confrontation survenue lors de la dernière négociation, qui a duré deux ans et qui s’est terminée par une grève d’un mois.

«Nous nous attendions réellement que, cette fois, l’université serait venue à la table en toute bonne foi afin de trouver un règlement à l’amiable, a commenté Natalie Kouri-Towe. Pourtant, les pourparlers se prolongent sans qu’il y ait de progrès. Il faut que ça bouge!»


Pour renseignements :

Lyle Stewart, Service des communications de la CSN

Cell. : 514 796-2066

Photos : Michel Giroux