À la veille de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien promulguée par l’ONU en 1977 (résolution 32/40B), des représentantes et des représentants de la délégation québécoise qui ont participé au Forum mondial pour l’éducation en Palestine, du 28 au 31 octobre dernier, ont tenu à réitérer la nécessité de « faire plus pour la Palestine ».

MichelDuchesne_marche d'ouverture RamallahSi le 29 novembre marque l’adoption, en 1947, par l’Assemblée générale de la résolution sur le partage de la Palestine (résolution 181(II)), les innombrables résolutions adoptées depuis par une forte majorité des États membres de l’ONU n’ont pas permis d’arriver à un règlement du conflit.

Le harcèlement et les agressions contre la population palestinienne se perpétuent, et la construction d’un mur de 700 km consacre la logique d’exclusion, semblable à ce que l’apartheid a imposé à la majorité de la population d’Afrique du Sud il y a quelques décennies.

Photo de Michel Duchesne, marche d’ouverture du Forum à Ramallah, 28 octobre 2010

Échos de la délégation
Rappelons qu’une cinquantaine de Québécoises et de Québécois ont séjourné récemment en Palestine à l’occasion de la tenue du Forum mondial pour l’éducation. Ce forum polycentrique a été réalisé du 28 au 31 octobre dans plusieurs villes de Cisjordanie, de la bande de Gaza, du Liban et d’Israël. Plénières, ateliers, rencontres avec divers groupes, les participantes et les participants québécois sont revenus avec la conviction profonde que la situation vécue par le peuple palestinien est insoutenable.

Le forum a été une occasion exceptionnelle pour les quelques centaines de ressortissants étrangers et des milliers de Palestiniens de manifester leur soutien à l’éducation dans une perspective d’émancipation démocratique.

Les discussions qui se sont tenues sur trois jours portaient sur des enjeux sociaux en éducation. Considérant les contraintes de l’occupation, les expériences palestiniennes sont d’ailleurs riches du point de vue éducatif.

Micheline Thibodeau, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), indique qu’outre la démonstration de la solidarité envers les enseignantes et les enseignants palestiniens, il est nécessaire d’œuvrer pour la justice sociale avec les mouvements de la société civile.

Marie Labonté, de la Coalition pour la justice et la paix en Palestine (CJPP), mentionne que les conséquences de l’occupation israélienne sur la population palestinienne sont considérables. Elles prennent plusieurs formes: nettoyage ethnique, judaïsation, limitation de mouvement, racisme marqué par des lois discriminatoires, emprisonnements, confiscation de terres agricoles et de ressources naturelles, annexion de villes et de territoire, détentions sans accusations, destruction de maisons, sans négliger de mentionner le blocus de Gaza. C’est l’occupation encore qui maintient nombre de Palestiniennes et de Palestiniens en état de «réfugiés dans leur propre pays».

Enfin, Bruce Katz, de l’organisation Palestiniens et Juifs unis (PAJU), appelle à participer à la campagne de Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS). Cette campagne politique vise l’exercice de pressions économiques, académiques, culturelles et politiques pour amener le gouvernement israélien à choisir une solution négociée au conflit avec les Palestiniens.

Pour les membres de la délégation, faire plus pour la Palestine signifie poursuivre par des gestes concrets notre appui au peuple palestinien, dont la participation à l’organisation d’un forum mondial sur la Palestine en octobre 2012.

La délégation comprenait, en plus de membres de syndicats affiliés à la FNEEQ, des personnes provenant de plusieurs réseaux dont celui du Conseil central de Montréal (CSN), du Syndicat des postiers, du Centre de formation populaire (CFP), de Palestiniens et juifs unis (PAJU), de Tadamon, d’Alternatives, du Comité de solidarité de Trois-Rivières, de la Ligue des droits et libertés, de groupes en éducation populaire dont le Centre de formation populaire (CFP), des universités de Montréal et de Laval ainsi que d’étudiantes et d’étudiants, notamment de l’université Concordia.

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