Dans le cadre de la Semaine pour l’école publique plusieurs organisations unissent leur voix pour rappeler au gouvernement du Québec la place importante que doit occuper l’apprentissage du français pour s’assurer d’une meilleure intégration des nouveaux arrivants et des non-francophones à la société québécoise. La Confédération des syndicats nationaux (CSN), le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN), la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ), la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), le Conseil régional FTQ Montréal métropolitain jugent qu’il est primordial d’élargir l’offre générale de services en francisation.

Le choix de la FAE de retenir le thème de la francisation pour cette 4e édition de la Semaine pour l’école publique est motivé par les difficultés constatées à implanter le français dans les milieux de travail et dans de nombreuses sphères de la société ainsi que d’en assurer un niveau de maîtrise élevé. Ce constat est aussi partagé par de nombreuses organisations qui ont aussi une vision commune quant à la place du français au Québec: le français est la langue officielle du Québec. Le français est la langue commune dans l’espace public, au travail et dans les relations avec l’État. Pour tous les partenaires présents, le français constitue un facteur majeur de cohésion sociale et d’intégration des nouveaux arrivants et des non-francophones et, en ce sens, l’enracinement du français dans la société québécoise doit être vu comme un véritable projet de société.

Des ressources et les mesures d’accompagnement nécessaires
Pour le président de la FAE, Pierre St-Germain, la Semaine pour l’école publique est un moment privilégié pour aborder le volet de la francisation qui est nécessairement et naturellement associé au large domaine de l’éducation. «Il est essentiel que l’offre de francisation soit élargie, plus accessible, mieux coordonnée et mieux financée. Il faut s’assurer que les personnes visées, hommes, femmes et enfants aient un accès égal et gratuit aux services de francisation et soient mieux soutenus dans leur apprentissage de la langue française. Cela suppose qu’on y mette les ressources et les mesures d’accompagnement nécessaires afin de parvenir à une francisation qui dépasse le simple usage fonctionnel et mène à une réelle maîtrise de la langue française. C’est la voie à emprunter pour favoriser une meilleure intégration des non-francophones à la communauté, dans tous les aspects de la vie sociale et culturelle et permettre ainsi d’assurer la protection et le développement du français au Québec».

La protection et le développement de la langue française : une responsabilité partagée
Il appartient au gouvernement du Québec d’assumer non seulement la responsabilité de protéger la langue française, mais aussi d’en assurer son développement et son rayonnement. Il serait beaucoup plus utile et enrichissant pour la société québécoise d’accommoder les nouveaux arrivants dès leur arrivée au Québec au lieu d’attendre qu’ils intègrent le marché du travail et de tenter des années plus tard, par divers programmes souvent fort coûteux, de les rejoindre pour un appel à la francisation. C’est une décision qui incite les personnes immigrantes à démissionner de leur démarche de francisation et à se tourner vers l’apprentissage de l’anglais sur le tas. Cela va à l’encontre des principes d’une intégration réussie. Il est de plus inquiétant et anormal que près de 40% des non-francophones ne soient pas rejoints par les services en place et que plus de 100 000 travailleuses et travailleurs immigrants ne connaissent pas le français. Rappelons que 70% d’entre eux travaillent dans des entreprises de moins de cinquante personnes. Pour le président de la FTQ, Michel Arsenault, la francisation est une responsabilité collective qui s’articule aussi en milieu de travail. «Il faudra bien qu’un jour le gouvernement comprenne que franciser les milieux de travail, particulièrement dans les petites entreprises, comme la FTQ le réclame depuis fort longtemps, fait partie de la solution gagnante pour la société québécoise et son avenir», de déclarer M. Arsenault.

«S’assurer que toutes les travailleuses et tous les travailleurs du Québec comprennent le français, et l’utilisent au quotidien, est une priorité syndicale. Tous nos efforts en santé-sécurité seront vains si certaines personnes ne sont pas en mesure de lire, de comprendre les instructions de sécurité et de communiquer dans notre langue commune, le français», illustre pour sa part le président par intérim de la Confédération des syndicats nationaux, Jacques Létourneau. «Cette responsabilité doit aussi être partagée par les employeurs. Ils doivent aussi prendre conscience qu’ils sont également gagnants avec une main-d’œuvre plus productive et mieux intégrée dans le milieu de travail. Dans toutes les entreprises où nous avons pu mettre sur pied des programmes de francisation et de mise à niveau des compétences, les résultats sont probants» ajoute-t-il. Il apparaît ainsi important de diversifier les lieux de formation afin de rejoindre un plus grand nombre de personnes et de mieux adapter les services aux besoins.

Améliorer les mesures de soutien
Il est clair pour les groupes en présence que les nouveaux arrivants et les non-francophones doivent accéder à un niveau d’appropriation de la langue française qui va au-delà des seuls besoins d’insertion au marché du travail. L’intégration des nouveaux arrivants doit aussi comporter une éducation citoyenne et à l’histoire du Québec. Les mesures de soutien pour les nouveaux arrivants et les non-francophones doivent être améliorées pour leur permettre de se franciser.

«Au cours des dernières années, le gouvernement du Québec a fait le choix d’accueillir plus d’immigrants. Il est donc important que cette hausse de la demande pour des cours de francisation se traduise de manière équitable pour les immigrants en leur donnant aussi accès à des mesures de soutien financier lorsqu’ils suivent des cours dans les commissions scolaires», a souligné de son côté le vice-président de la Fédération des commissions scolaires du Québec, Richard Flibotte.

Tous s’entendent pour dire que l’offre de service de francisation et les budgets afférents doivent être augmentés. Il apparaît aussi important de mieux coordonner l’offre de services de francisation entre les divers organismes et ministères impliqués. On souhaite également que l’Office de la langue française exerce une vigilance accrue dans son mandat de faire respecter la Charte de la langue française.

Apprendre une langue, c’est s’instruire. Parler la langue de la majorité, c’est s’intégrer socialement. La francisation étant un levier majeur d’intégration à la société, nous avons un devoir comme collectivité de mettre en place tous les moyens pour offrir à chaque citoyen la capacité de vivre en français.

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