La FNEEQ s’inquiète du manque de places dans les cégeps de Montréal et des environs, et ce, particulièrement dans un contexte où on appréhende une pénurie importante de techniciennes et de techniciens qualifiés. « Tout doit être mis en œuvre pour permettre d’accueillir les étudiantes et les étudiants qui désirent entreprendre des études collégiales », affirme le président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), Jean Trudelle.

La possibilité d’étudier près de son domicile est un facteur de persévérance démontré ; par ailleurs, la FNEEQ considère que le manque de places dans la région métropolitaine serait une excellente occasion de mettre en place des incitatifs pour amener les futurs collégiens et collégiennes à envisager des études en région. Trop peu est fait à cet égard. «Ajouter des places dans les cégeps des centres urbains correspond à un besoin évident», commente Jean Trudelle. «Mais il faudrait également développer l’attrait des études en région, par exemple, en informant les jeunes du secondaire de l’intérêt d’étudier à l’extérieur des grands centres urbains en offrant des conditions de logement à peu de frais ou encore une allocation de transport».

«On ne peut pas se permettre de gaspiller du potentiel humain», renchérit Micheline Thibodeau, vice-présidente de la FNEEQ et responsable du regroupement cégep. «Ajouter un nombre important de places dans les cégeps de la région de Montréal est une nécessité. Cependant, l’attraction des jeunes pour des études en région devrait être une priorité. Cela devrait inclure une meilleure gestion de l’offre de programmes sur l’ensemble du territoire. Il y a longtemps que nous réclamons une étude sérieuse sur la mise en œuvre de programmes à site unique en région. Tout le monde y trouverait son avantage: les cégeps éloignés, qui pourraient ainsi conserver leur dynamisme institutionnel, et les jeunes, qui pourraient vivre une expérience d’étude formidable. Sur le plan du développement du réseau, il y a là une opportunité à explorer», conclut Mme Thibodeau.

La FNEEQ regroupe 85% du personnel enseignant des cégeps. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

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France Désaulniers
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