Le Syndicat des professeurs et professeures du Cégep de Trois-Rivières, affilié à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ- CSN), demande l’imposition d’un moratoire sur la hausse projetée pour cet automne des droits de scolarité et le déclenchement immédiat d’élection pour ce printemps.
À tous les jours, notre réflexion revient à la case départ : pourquoi le conflit persiste entre d’un côté, un gouvernement légitime, mais impopulaire et à la veille de déclencher un processus électoral et de l’autre, un mouvement étudiant fort et soutenu par une frange importante de la société québécoise? Nous nous perdons en conjecture. Le premier ministre et la ministre de l’Éducation nous plongent dans un affrontement idéologique sans issue. Nous avons depuis longtemps signifié notre appui au mouve- ment étudiant et notre position ferme contre la hausse des droits de scolarité. Nous nous opposons à l’imposition d’une taxe au savoir.
Comme des milliers de citoyennes et de citoyens du Québec, nous constatons que Madame Line Beauchamp, ministre de l’Éducation, démontre une incapacité évidente à dénouer la crise actuelle à l’égard des droits de scolarité à l’université. Plusieurs de nos collègues de cégeps et d’universités ont d’ailleurs déjà demandé sa démission, certains étant dans des situations intenables suite à son inaction. Il faut un réel dialogue et une vraie négociation. Si la ministre Beauchamp est incapable de régler le conflit, qu’elle cède sa place!
Nous nous indignons devant la judiciarisation de la situation et l’attitude du gouvernement libéral qui refuse de négocier. Dans le contexte, nous demandons à Monsieur Charest de quitter le pouvoir puisqu’il est un leader qui divise. La mascarade doit cesser. La voie est claire : nous lui demandons de déclencher des élections, en prenant soin d’imposer un moratoire sur la hausse des droits de scolarité (et le Plan Nord tant qu’à y être).
Droits de scolarité : une négociation ou des élections !
Le Syndicat des professeurs et professeures du Cégep de Trois-Rivières se joint à la CSN et à l’ensemble de l’Alliance sociale pour demander au gouvernement de suspendre l’application de la pre-mière hausse prévue en septembre, le temps de mettre en place la commission permanente annoncée par la ministre Beauchamp visant à revoir l’ensemble de la gestion de l’enseignement supérieur au Québec et de recevoir son premier rapport.
L’accès à l’éducation publique à tous les niveaux est un droit inaliénable. Le gouvernement du Québec doit entendre raison.
Pour renseignements : Syndicat des professeur-e-s du Cégep de Trois-Rivières