Les femmes dans toutes les régions du monde exigent une fin à la violence  envers les femmes, les pauvres, les marginalisés, les populations autochtones, les minorités (religieuses, ethniques et de genre) et les plus vulnérables, la violence faite à l’environnement, la violence économique de la privatisation et de la corporatisation, la violence de la militarisation et de l’occupation.  On ne peut pas avoir de justice et de paix sans mettre fin à la violence. En tant que féministes, nous voyons le déséquilibre de pouvoirs qui est inhérent et systémique au sein de tous les systèmes patriarcaux qui génèrent des inégalités entre les sexes, les classes et les races. Le capitalisme en est une conséquence directe,  un système qui marchandise tout pour accroître les profits de quelques uns, sans souci pour la vaste majorité des gens et pour l’environnement de la planète.

Les révolutions dans le monde et les mouvements des indignés ont démontré que les gens savent ce qui est nécessaire. Au Québec, les étudiants ont fait le lien entre leur lutte et celle contre toutes les inégalités sociales. Au Canada, nous avons l’exemple fort de la cheffe d’Attawapiskat Theresa Spence et du vaste mouvement des autochtones à l’échelle du pays, Idle No More, qui se lèvent contre les lois du gouvernement Harper qui faciliteront le pillage d’encore plus de leurs territoires, et les priveront de leur source de vie et de survie, et de la possibilité de protéger l’environnement dont toutes et tous dépendent. Les femmes jouent un rôle clé dans ce mouvement, ainsi que dans le mouvement des Sisters of Spirit, qui protestent sans répit contre l’assassinat et la disparition de centaines de leurs sœurs autochtones à travers le pays, des meurtres qui restent inexpliqués et impunis. La Commission des Nations Unies sur la condition des femmes a pris comme thème prioritaire pour 2013 la question de l’élimination et la prévention de toutes les formes de violence contre les femmes et les filles.

Il est consternant mais pas étonnant que, même au 21ème siècle, nous sommes loin de traiter des véritables causes de la violence contre les femmes. Beaucoup d’entre nous, qui travaillons et luttons pour l’égalité des sexes, avons depuis longtemps identifié la violence contre les femmes comme une première manifestation de l’inégalité profonde et systémique entre les sexes. Même au sein de nos organisations, il est difficile d’affronter et de nommer la violence psychologique et parfois physique à laquelle nous sommes exposées. Dans le monde extérieur qui est moins sensibilisé, ce ne peut qu’être pire. Nous ne pouvons pas lutter pour le changement, la justice et l’égalité dans d’autres domaines, sans nous attaquer à la violence contre les femmes.

Pour attirer l’attention sur le fléau de la violence contre les femmes et ses aspects connexes, ainsi que pour célébrer le courage et la ténacité des femmes qui se battent pour y tenir tête et la défier à Montréal, au Québec, au Canada et dans le monde entier, le Comité 8 mars des Femmes de diverses origines marquera la Journée internationale des femmes avec une manifestation: toutes les femmes et leurs alliés sont invités.

Vendredi 8 mars 2013 18:00 – Départ Place Émilie Gamelin (Métro Berri- UQAM). Suivi d’une soirée de solidarité au Comité Social Centre-Sud, 1710 rue Beaudry (Métro Beaudry).

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