Si la nomination de Yves Bolduc avait surpris, celle de François Blais à titre de ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de la Science n’étonne guère. 

La FNEEQ avait salué la création d’un ministère distinct pour l’Enseignement supérieur en 2012 et la titularisation d’un ministre, alors que le gouvernement libéral persiste à confier à un seul mi-nistre l’éducation et l’enseignement supérieur. «Nous avons un ministre dont l’attachement aux valeurs éducatives ne fait pas de doute», indique Mme Caroline Senneville, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN).

Si elle souligne le fait que M. Blais est un intellectuel universitaire convaincu de l’importance de l’éducation, «l’un des défis importants qu’il devra relever sera certainement d’approfondir ses connaissances des réseaux scolaire et collégial», signale-t-elle d’emblée. «Il devra veiller à assurer la consolidation et le développement du réseau collégial afin de préserver l’accès à l’enseignement supérieur dans toutes les régions du Québec», estime Mme Senneville.

Au cours de la présentation faite ce matin, le premier ministre a indiqué que la voie du succès résidait dans le fait de donner de l’importance aux enseignantes et aux enseignants et qu’il fallait réinvestir dans les écoles, milieux de vie. Le premier ministre a également insisté sur la nécessité de former une main d’oeuvre compétente, en lien avec les besoins des entreprises et que les collèges et les universités devaient former des citoyens, tout en répondant aux besoins de l’économie. Il a également évoqué la nécessité d’encourager la poursuite des études.

«Nous souscrivons à certains des éléments évoqués par le premier ministre», convient la présidente de la FNEEQ, «mais nous sommes aussi d’avis que l’austérité et les compressions imposées dans le réseaux d’éducation vont grandement affecter les services aux étudiantes et aux étudiants et mettre en péril la capacité des personnels enseignants, professionnel, et de soutien, de mener adéquatement leur travail», rappelle-t-elle.

«Nous avons un ministre à qui nous n’aurons pas à démontrer l’importance et la valeur des études universitaires, même en sciences humaines», indique Mme Senneville. M. Blais connait à fond le réseau universitaire. «Les chargées et les chargés de cours constituent le principal corps enseignant dans les universités. Pourtant, leur contribution est encore méconnue et sous-estimée et il est plus qu’urgent de se pencher sur leurs conditions de travail. Nous espérons que le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur saura se montrer à l’écoute des revendications que nous portons depuis plusieurs années», termine la présidente de la FNEEQ.

Bien entendu, la FNEEQ sollicitera rapidement une rencontre avec M. Blais afin de prendre contact et d’échanger au sujet des différents dossiers sur lesquels nous aurons à collaborer.

Profil de la FNEEQ
La Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe quelque 34 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

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