Colloque tenu dans le cadre du conseil fédéral de la FNEEQ, les 29 et 30 mai 2008, à Québec

Pourquoi un tel colloque ?

carton colloque insertÀ la veille du 40e anniversaire de la fondation de la fédération, à la suite d’une proposition du comité femmes pour documenter et interpeller la place des femmes dans notre organisation, la FNEEQ a décidé d’organiser, les 29 et 30 mai prochains, dans le cadre de la réunion de son conseil fédéral, la tenue d’un colloque sur le thème Femmes et pouvoir : une place à prendre !. L’objectif est non seulement de soutenir la réflexion, sans amertume mais sans complaisance, sur la réalité du pouvoir au féminin mais aussi d’améliorer la place des femmes à la FNEEQ, qui n’est malheureusement pas encore à la mesure de la composition pour moitié féminine du membership. Ainsi, nous souhaitons que ce colloque permette de vrenouveler les mesures pour que la FNEEQ, dans ses propres rangs, incite et soutienne les femmes et les exécutifs à travailler pour que la moitié des membres de la base se retrouvent également à sa tête. Parce qu’à la FNEEQ comme ailleurs, il nous reste une place à prendre !

Pourquoi donc un tel colloque alors qu’ici, au Québec, l’égalité de droits pour les femmes semble, dans l’imaginaire populaire, déjà toute acquise ? Peut-être, dans un premier temps, à se rendre tout simplement compte qu’il y a un décalage entre l’égalité de droits et l’égalité de faits, ici au Québec, même dans notre monde syndical. Bien sûr, il faut mesurer le chemin parcouru et prendre acte de l’immense avancée des femmes dans notre société, une des plus à l’avant-garde à cet égard. Pourtant, si on regarde de plus près, ou si on cherche un portrait d’ensemble, on voit que la réalité est peut-être plus nuancée. Combien y a-il de femmes dans tous les lieux de pouvoir : politique municipale, magistrature, conseils d’administration, privés ou publics, parlement canadien. Quand elles y sont, dans ces lieux de pouvoir, quelles fonctions y occupent-elles ? Combien sont chefs d’États, combien sont à la tête des syndicats, PDG ? Y a-t-il réellement un plafond de verre qu’il faut briser ? Pourquoi, si l’égalité était vraiment ou même presque atteinte, un ministre libéral, aurait-t-il jugé nécessaire de légiférer pour que les organismes publics incluent plus de femmes dans leur conseil d’administration ?

carton colloque versoUn programme ciblé

Ce constat d’inégalité, le Groupe femmes, politique et démocratie (GFPD) le fait quotidiennement et il a décidé de s’y attaquer ! Il s’agit de réduire le décalage entre avoir le droit de se présenter (droit qui, dans l’histoire de l’humanité, ou même du Québec, est somme toute assez récent, il est toujours utile de se le rappeler), entre le droit de se présenter, donc, et la possibilité réelle de le faire. La création récente du Centre de développement femmes et gouvernance, à l’initiative de l’ENAP et du GFPD, met en lumière l’importance de former et d’accompagner les femmes susceptibles de s’engager dans différents lieux décisionnels. Élaine Hémond, la directrice de ce centre, viendra donc partager avec nous son travail qui vise à soutenir les femmes qui souhaitent devenir candidates.

Des femmes qui ont occupé, ou qui occupent divers lieux de pouvoir : politique, juridique, associatif et syndical, vont aussi venir témoigner à commencer par la présidente de notre centrale, Claudette Carbonneau, la première femme à la tête de la CSN depuis sa fondation en 1921.

Mesdames Lise Payette, journaliste et ex-ministre; Claire L’Heureux-Dubé, juge à la retraite de la Cour suprême; Francine Lalonde ex-présidente de la FNEEQ et députée; Geneviève Baril, ex-présidente de la FECQ et responsable de projet à l’Institut du nouveau monde (INM) et Lucie Teixeira, première femme à l’exécutif de la CSN-Construction ainsi que monsieur Alain Mailhot, président de la CSN-Construction, seront donc parmi nous pour parler de leurs expériences et répondre à nos questions.

Parce que ces témoignages couvriront plusieurs domaines et plusieurs époques, on espère qu’ils permettront de mieux saisir les défis particuliers que ces femmes ont dû, ou parfois doivent encore, relever dans un monde où elles sont le plus souvent minoritaires. Une de ces femmes, a même prétendu que sa position très minoritaire l’avait empêché d’exercer un réel pouvoir, expérience qu’elle a décrite dans un ouvrage au titre provocateur : Le pouvoir, connais pas !

Qu’en est-il aujourd’hui ?

Pour prendre connaissance des documents en appui au colloque et de la publication qui en a découlé