(Montréal, le 2 février 2004) –

Près d’un an s’est écoulé depuis que la Fédération

nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) a procédé au dépôt de ses

demandes sectorielles en vue du renouvellement de la convention collective des enseignantes et des

enseignants de cégep. La réponse patronale s’était donc longuement faite attendre et c’est

largement déçus que les représentantes et les représentants de la fédération sont ressortis de la

rencontre tenue ce matin au cours de laquelle le Comité patronal de négociation des collèges (CPNC)

a finalement déposé ses propositions. « C’est en quelque sorte un

non-dépôt que nous avons reçu ce matin », indique

Pierre Patry, le président de la FNEEQ-CSN. En effet, le dépôt patronal énonce des questions à

aborder, mais ne propose pas de solutions.

Une première analyse nous amène à constater une absence totale de sensibilité

envers celles et ceux qui ont la responsabilité directe de la formation des étudiantes et des

étudiants. Le dépôt patronal ne répond ni aux attentes, ni aux préoccupations et encore moins aux

problèmes que nous voulions régler par nos propositions présentées en février 2003 au CPNC.

« Nos demandes sont connues depuis un an, le CPNC a eu amplement le temps de préparer sa

réponse et pourtant, le résultat est décevant. Rien n’indique une volonté de s’attaquer à

l’amélioration des conditions de travail, ni à la situation préoccupante des enseignantes et des

enseignants à statut précaire. » Rappelons que ce sont près de 40 pour cent des profs qui sont

tributaires d’un tel statut d’emploi. Au contraire, tout semble concorder pour augmenter la

précarité en affaiblissant les dispositions régissant la sécurité d’emploi.

Il s’agit d’un dépôt qui cache les véritables intentions patronales. Il ne faut

pas s’y méprendre : on y discerne des éléments annonciateurs de nouvelles compressions et on y

constate une volonté certaine d’une décentralisation accrue. « Nous trouvons particulièrement

aberrant la proposition à l’effet de laisser aux parties locales le soin de négocier l’organisation

du travail, avec comme toile de fond un alourdissement de la tâche en perspective, signale le

président de la FNEEQ-CSN.

Aucune trace d’investissement

« Le CPNC semble être à l’heure du bricolage : faire toujours plus

avec moins ! » souligne Pierre Patry. Sous le couvert d’un discours flagorneur, le dépôt du

CPNC esquive les véritables enjeux reliés aux conditions de travail des enseignantes et des

enseignants de cégep. « Alors qu’il y a près d’un an, les membres de la FNEEQ-CSN avaient

identifié des solutions précises à des enjeux cruciaux, le dépôt patronal d’aujourd’hui annonce

plutôt des reculs pour l’enseignement collégial. » ajoute le président de la FNEEQ-CSN. Le

prétexte est tout trouvé : blâmons les finances publiques fragiles.

Bref, ce dépôt est bien loin de rencontrer les aspirations légitimes des

enseignantes et des enseignants de cégep conclut Pierre Patry.

La FNEEQ-CSN est l’organisation syndicale la plus représentative de

l’enseignement collégial au Québec. Elle regroupe les

deux tiers

des enseignantes et des enseignants de cégep,

soit près de 14 000 membres répartis dans 35 syndicats.

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Pour renseignements :

France Désaulniers

Information-FNEEQ

514-219-2947 (cell)