LES CHARGÉS DE COURS DE L’UNIVERSITÉ DU QUÉBEC EN OUTAOUAIS VEULENT DE

MEILLEURES CONDITIONS DE TRAVAIL

(Gatineau, le 31 octobre 2003) – À l’occasion de l’assemblée générale des chargé-es de cours

de l’Université du Québec en Outaouais tenue le 30 octobre dernier, les membres ont donné le mandat

à l’unanimité à leur comité de négociations pour exercer des moyens de pression pouvant inclure la

grève au moment jugé opportun.

Rappelons que la convention collective est échue depuis le 31 mai dernier. Malgré le fait

qu’ils enseignent plus de 62 % des cours de 1er cycle à l’UQO, ce sont les membres du personnel de

l’institution qui ont les pires conditions tant sur au plan du travail qu’en ce qui concerne les

avantages sociaux (assurance-salaire, congés de maternité et de maladie, régime de retraite, etc.).

Les chargé-es de cours exigent aussi des protections quant à la façon dont la reingénierie de

l’État pourra être appliquée à l’Université en ce qui a trait particulièrement aux sous-contrats ou

à la possibilité de créer de nouveaux statuts d’emploi.

« Par exemple, nous ne disposons pas de suffisamment de bureaux pour pouvoir encadrer

convenablement les étudiantes et les étudiants de l’université. En éducation, nous sommes rendus à

un bureau pour 120 personnes. C’est ce qui explique que nous rencontrons souvent nos étudiants à la

cafétéria ou dans les corridors. Cette situation est inacceptable pour les personnes chargées de

cours. Devrons-nous exiger dorénavant que nos bureaux soient conventionnés ? », a indiqué la

présidente du syndicat, Marie-Josée Bourget.

En plus de conditions de travail viables, les chargé-es de cours veulent une rémunération

équivalant à celle des professeurs pour leur tâche d’enseignement, rémunération basée sur les

résultats d’une étude effectuée par l’Institut de la statistique du Québec en 1998-1999. Cette

étude a mis en lumière un écart très important en matière de rémunération entre les professeurs et

les chargés de cours. « Nous en sommes donc, en 2003, à revendiquer un salaire égal pour un travail

égal ! », a soutenu madame Bourget.

« Lors de la dernière ronde de négociations, nous n’avons obtenu qu’une partie du rattrapage

salarial avec nos collègues professeurs pour la partie comparable de notre tâche, c’est-à-dire

l’enseignement. Nous poursuivons la bataille pour mettre fin à cette iniquité historique », ajoute

François Cyr, vice-président de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec

(FNEEQ) et responsable du Regroupement des syndicats de chargés de cours affiliés à la CSN.

En Outaouais, le Syndicat des chargées et chargés de cours (SCCC) a déposé sa demande

salariale le 9 octobre dernier et celui de Rimouski, le 2 octobre. Pour ce qui est des SCCC de

Chicoutimi et d’Abitibi-Témiscamingue, leurs conventions collectives viennent à échéance en

décembre prochain. Le SCCC de l’Université Laval est actuellement en négociations et veut également

obtenir le rattrapage. Quant à celui de l’Université de Montréal, il est en négociation continue

depuis janvier 2003.

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