C’est dans une proportion de 77 pour cent que les syndicats de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) ont accepté l’entente de principe intervenue le 22 décembre 2002 entre leurs représentants et le gouvernement du Québec au sujet de la restructuration salariale des enseignantes et des enseignants de cégeps et de la reconnaissance des services professionnels rendus. L’entente, soumise aux membres dans le cadre d’assemblées générales qui se sont tenues en janvier et février, a donc reçu l’aval sans équivoque de 61 pour cent des profs de cégep membres de la FNEEQ-CSN.

Rappelons que cette entente établit une nouvelle structure salariale pour les enseignantes et les enseignants de cégep en introduisant spécifiquement un nouvel échelon pour les détenteurs d’un diplôme de maîtrise et en maintenant la reconnaissance du diplôme de doctorat aux fins de la rémunération. Près de 40 pour cent des enseignantes et des enseignants des cégeps détiennent de tels diplômes; il importait donc de transposer dans la structure salariale la reconnaissance concrète de la diplomation, et par ricochet, l’appartenance du collégial à l’enseignement supérieur.

La nouvelle structure salariale, qui sera appliquée à compter de 2003-2004, représente des gains appréciables pour une grande majorité des enseignantes et des enseignants à l’emploi présentement. En outre, “la nouvelle structure salariale est particulièrement intéressante pour les jeunes enseignantes et enseignants qui débutent leur carrière, puisque le seuil d’entrée dans l’échelle salariale varie en fonction de la diplomation”, indique Pierre Patry, le président de la FNEEQ-CSN. Quand on sait qu’une grande proportion de profs de cégep prendront leur retraite d’ici quelques années et que cela nécessitera forcément un renouvellement de la main-d’oeuvre, la perspective d’enseigner au collégial pour les jeunes devient plus attirante.

À terme, c’est-à-dire en 2005-2006, l’entente prévoit l’injection de 50 millions de dollars dans la masse salariale des enseignantes et des enseignants de cégep, alors que la stricte application de l’entente convenue dans les commissions scolaires aurait limité cette somme à 28 millions de dollars.

En outre, le texte de l’entente stipule d’entrée de jeu que la reconnaissance des services professionnels rendus par les enseignantes et les enseignants de cégep n’entraînera aucune augmentation de tâche. Les dispositions entourant les services professionnels rendus mettent en relief les services déjà dispensés par les enseignantes et les enseignants, et ce, à même les heures de disponibilité qu’ils offrent actuellement.

LES MEMBRES ONT EU LE DERNIER MOT

La nouvelle structure salariale consacre le caractère distinct de l’enseignement collégial en reconnaissant les diplômes de maîtrise et de doctorat aux fins de la rémunération et institue une structure salariale qui reconnaît plus formellement l’appartenance du collégial à l’enseignement supérieur. C’est en 1998 que les membres de la FNEEQ-CSN avaient élaboré leur position et précisé que les caractéristiques de l’emploi au collégial étaient suffisamment différentes pour constituer une catégorie distincte du personnel enseignant des commissions scolaires. Monsieur Patry conclut en signalant que la FNEEQ-CSN est d’autant plus fière de cette entente qu’elle a été la seule fédération d’enseignantes et d’enseignants de cégep à porter cette revendication qui se traduit aujourd’hui dans une entente qui marque une étape historique pour l’enseignement collégial.

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants de cégep du Québec est l’organisation la plus représentative de l’enseignement collégial au Québec, représentant près de 14 000 membres, soit les deux tiers des enseignantes et des enseignants de cégep qui oeuvrent dans 35 établissements.

Pour renseignements:

France Désaulniers
conseillère aux communications, FNEEQ-CSN
Tél. : 514-598-2484 cell. : 514-219-2947