Les membres du regroupement université ont signé le protocole de solidarité
pour la ronde de négociations en cours.

Plateforme de négociation coordonnée

1. Formation à distance / Enseignement à distance
Dans le respect des clauses déjà conventionnées et en tenant compte des particularités de la formation à distance (FAD) :

• Que les conditions de création, d’enseignement et de gestion des cours en FAD respectent les processus conventionnés et l’autonomie professionnelle;
• Qu’elles assurent une rémunération juste, tant pour la création de cours que pour tout travail excédant les conditions normales et conventionnées de prestation ou de mise à jour de cours;
• Que soit exclue du processus de création et de prestation d’enseignement toute forme de sous-traitance.
• Que de la formation qualifiante rémunérée soit offerte pour permettre la création et la gestion de cours en FAD, et ce, dans le respect des délais du processus d’attribution;
• Que les droits de suite, d’auteur ou de propriété intellectuelle associés à la création de cours en FAD soient encadrés et protégés.

2. Appréciation de l’enseignement

• Que le processus d’appréciation étudiante de l’enseignement vise uniquement l’amélioration de l’enseignement et qu’il ne puisse mener à aucune sanction de nature disciplinaire ou administrative;

3. Stabilisation et protection de l’emploi

• Que le lien d’emploi soit protégé et maintenu et que sa durée soit prolongée;
• Que des moyens de protéger davantage l’emploi des personnes chargées de cours et de lutter contre leur précarité soient développés;
• Que l’intégralité de la rémunération soit protégée;
• Que la création de titres d’emploi hors-accréditation ou imposés unilatéralement, le fractionnement de la tâche d’enseignement et l’utilisation de la sous-traitance soient dénoncés et combattus.

4. Exigences de qualification pour l’enseignement (EQE) (PECC1 à U. Laval)

• Que les processus de définition, de reconnaissance et de révision des EQE, ainsi que de révision de refus de reconnaissance des EQE, soient balisés afin d’éliminer les décisions arbitraires;
• Que les EQE auxquelles doivent satisfaire les personnes chargées de cours ne puissent être supérieures aux critères d’engagement auxquels doivent satisfaire les professeures et professeurs;

5. Rémunération et avantages sociaux

• Que la parité avec les professeures et professeurs pour la rémunération d’une charge de cours soit visée.
• Réseau de l’UQ : que le travail et la représentation pour changer de compagnie d’assurance collective se poursuive auprès des institutions et du réseau de l’UQ.

6. Conditions de travail et d’enseignement : taille des groupes cours

• Qu’une réduction de la taille des grands groupes soit visée;
• Que la taille des groupes cours ne vienne pas compenser indirectement les augmentations salariales;
• Qu’une rémunération supplémentaire et une aide pédagogique additionnelle pour les grands groupes soient obtenues.

7. Intégration, représentation, reconnaissance et collégialité

• Que les droits politiques des personnes chargées de cours soient garantis dans tous les comités et instances universitaires et que l’expression de leur voix soit reconnue au même titre que celle des professeures et professeurs (droit de vote, d’intervention);
• Que la présence et le travail de préparation associé aux réunions et comités soient rémunérés;
• Que les processus de protection des libertés académiques des personnes chargées de cours soient améliorés.

8. Recherche, création, valorisation et service à la collectivité

• Que l’apport à la recherche et à la création et le travail des personnes chargées de cours en recherche et en création soient reconnus et justement rémunérés;
• Que l’employeur favorise la reconnaissance et l’accès au financement aux personnes chargées de cours.
• Que les personnes chargées de cours puissent encadrer les mémoires et les thèses et soient rémunérées pour ce faire;
• Que les personnes chargées de cours puissent obtenir du financement pour des activités qui participent de façon évidente à leur valorisation.

Lisez le texte intégral

Plateforme commune 2016-2019

Un gain pour les uns, un gain pour tous

 

En mai 2016, les douze syndicats du Regroupement université ont marqué le début du cycle 2016-2019 de la négociation coordonnée par la signature d’un protocole de solidarité. Ce protocole est associé à une plateforme de revendications communes dans le but d’accroitre le rapport de force des syndicats et ainsi favoriser un maximum de gains pour toutes et tous.

Cette plateforme est un outil de taille pour défendre les droits des personnes chargées de cours tout en préservant l’autonomie des syndicats. Elle démontre que les syndicats s’engagent collectivement à maintenir les acquis durement obtenus durant les précédentes négociations, à améliorer les conditions de travail, à bonifier les conditions et la qualité d’enseignement ainsi qu’à soutenir l’intégration, la représentation et la reconnaissance des personnes chargées de cours.

Pour améliorer les conditions de travail, la principale revendication commune vise à réduire l’écart de rémunération entre un cours donné par une personne professeure adjointe et un cours donné par une personne chargée de cours.

Pour garantir la qualité de l’enseignement et de l’encadrement, les syndicats demandent de baliser la taille des groupes et la formation à distance.

 

Pour arriver à une meilleure intégration et à une véritable reconnaissance des apports des personnes chargées de cours dans les universités, les syndicats demandent la reconnaissance de la recherche, un financement adéquat, ainsi qu’une participation respectueuse et représentative aux processus décisionnels et administratifs de l’université.

1987 – 2017 : 30 ans de travail coordonné !

Au milieu des années 1980, les personnes chargées de cours de la FNEEQ décident de se doter d’un mécanisme pour faire en sorte que leur réalité soit mieux prise en compte au sein de la Fédération. Les syndicats rédigent donc en 1987 leurs premières revendications communes. Lors de négociations locales soutenues par cette plateforme, le regroupement commence à améliorer et à normaliser les conditions de travail, telles que la reconnaissance des droits syndicaux, l’attribution selon l’ancienneté et le soutien au perfectionnement. Les plateformes suivantes ont, elles aussi, contribué à d’autres gains importants, comme un majeur rattrapage salarial de 60 % dans les années 1990 et 2000, ainsi que la reconnaissance des compétences et l’enjeu de la taille des groupes. La plateforme commune 2016-2019 contient, pour la première fois, un article sur la reconnaissance et l’importance de la recherche pour les personnes chargées de cours ainsi que des éléments de balise de la formation à distance.

Le regroupement université est composé de 10 syndicats de chargées et chargés de cours, du Syndicat des tutrices et tuteurs de la Télé-Université ainsi que de l’Association des maîtres d’enseignement de l’École de technologie supérieure. Près de 12 000 membres y adhèrent.