Internationale de l'Éducation

Monsieur le Président,

Ronald CameronUn aspect important de

l’approche de l’Internationale de l’Éducation (IÉ) et du rapport du secrétaire général, c’est l’i

dée que les enseignantes et les enseignants ne constituent pas une catégorie distincte des autres

salariés dans une société. Nous appuyons donc avec grande ouverture l’appel à l’unité du secrétaire

général et de l’IÉ.

Toutefois, le rassemblement des organisations syndicales ne se décrète pas. C’est pourquoi, nous

saluons aussi l’idée d’alliance et de coalition partout dans toutes les régions pour unifier le

combat enseignant.

L’IÉ est une organisation jeune, qui a connu un développement continu de congrès en congrès.

Pour la consolider maintenant, nous partageons le projet de coordinations régionales fortes, qui

disposent de l’autonomie nécessaire pour concrétiser dans l’action les orientations de l’IÉ. Nous

espérons des campagnes internationales qui portent à conséquence.

Par ailleurs, parmi les discussions d’hier, on veut souligner l’intérêt particulier d’un atelier

à l’enseigne de l’affirmation suivante : la privatisation en éducation est le premier pas de la

privatisation de l’éducation. Nous croyons que l’IÉ doit clarifier son opposition la plus complète

aux partenariats privé-public, aux PPP.

En terminant, je veux aussi faire deux commentaires sur des situations particulières.

D’abord la Palestine. Je veux appuyer les propos tenus par Willie Madisha, dimanche dernier, sur

le droit à l’éducation en Palestine. La politique de l’IÉ ne peut pas être centrée sur les

divisions palestiniennes mais plutôt se définir en fonction du droit à l’éducation. Nous sommes à

Berlin, nous célébrons encore l’effondrement du mur. L’IÉ doit appeler toutes ses organisations

affiliées à contribuer pour que le mur de l’humiliation en Palestine tombe.

Oaxaca. Nous avons participé à la campagne lancée par l’IÉ pour les enseignantes et les

enseignants éthiopiens. Nous souhaitons qu’une campagne semblable soit faite pour celles et ceux d’O

axaca. Les enseignantes et les enseignants de cette région ont connu une répression injustifiée

depuis plus d’un an. Encore la semaine dernière, une manifestation démocratique et pacifique a été

réprimée par la police fédérale mexicaine. Une action urgente de l’IÉ est absolument nécessaire sur

ce plan.

Merci.

Ronald Cameron

Président de la FNEEQ