Le syndicat des chargé-es de cours de l’École de technologie supérieure – Service des enseignements généraux (SCCÉTE-SEG) a demandé au ministre du Travail de nommer un arbitre afin de dénouer l’impasse pour la conclusion d’une première convention collective.
« Ce n’est pas de gaité de cœur que nous faisons appel à un tiers pour établir les paramètres de notre première convention collective. On aurait préféré de loin une entente négociée et nous avons fait plusieurs efforts en ce sens depuis le début de la négociation et en conciliation au ministère du Travail. Puisque notre engagement n’est pas reconnu à sa juste valeur par l’École, nous n’avions pas le choix d’agir ainsi, » a déclaré le président du SCCÉTS-SEG, M. Laurent Arel.
Le syndicat constate en effet que les représentants patronaux à la table de négociation ne semblent pas vouloir reconnaitre que ces travailleuses et travailleurs constituent un maillon essentiel pour le développement de l’École. Rappelons, à ce propos, que le conseil d’administration l’ÉTS a demandé à la direction de l’École de faire passer de 8 000 à 16 000 étudiants d’ici 2025-2026, un objectif impossible à atteindre sans l’engagement de celles et ceux qui offrent une grande quantité de cours au premier cycle.
Les membres du SCCÉTS-SEG estiment que la direction de l’École semble davantage préoccupée par leurs projets d’agrandissement que par la reconnaissance du rôle central jouer par des enseignants qui font partie du moteur du succès de l’ÉTS.
« Nous ne pouvons que déplorer l’attitude de la partie patronale qui s’obstine à ne pas vouloir reconnaitre la contribution des chargé-es de cours au rayonnement et au développement de l’École en ignorant des principes d’équité interne et externe normalement admis dans l’ensemble du réseau de l’Université du Québec, » précise le président du SCCÉTS-SEG.
Deux poids deux mesures
Le SCCÉTS-SEG tient également à déplorer que l’ÉTS semble appliquer une politique de deux poids deux mesures dans le traitement de ses employés. On remarque en effet qu’historiquement, lorsqu’il s’agit d’accorder des augmentations salariales ou des bonus aux cadres, la direction de l’École se montre beaucoup plus réceptive alors qu’elle fait la sourde d’oreille lorsque les chargé-es de cours demandent des augmentations salariales raisonnables.
On a toujours voulu nous faire croire que nous avions les meilleures conditions du réseau de l’Université du Québec sans cependant souligner que nous travaillons plus d’heures pour une charge de cours en comparaison à tout ce qui se fait ailleurs au Québec, avec un calendrier universitaire qui n’a rien pour concilier le travail et la vie familiale, un aspect que devrait pourtant être au centre d’une organisation moderne qui se targe de faire du concept d’innovation sa pierre d’assise.
Le Syndicat des chargé-es de cours de l’École de technologie supérieure — Service des enseignements généraux, est accrédité depuis le 31 juillet 2014 et est affilié à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN. Le syndicat représente 121 chargé-es de cours spécialisés dans l’enseignement et les travaux pratiques en génie.