La Commission administrative des régimes de retraite et d’assurances (CARRA) a produit un bulletin d’information «Votre régime de retraite: nouveautés pour les participants» en avril 2008 qui aborde trois modifications.

D’abord, si vous songez à prendre votre retraite vers la fin de l’année civile 2009, vous devrez prendre en considération, dans le choix de votre date de départ, de la nouvelle procédure d’étalement du versement de la rétroactivité salariale reçue.

En second lieu, une nouvelle disposition légale permettra qu’à votre décès, votre conjoint survivant renonce à ses droits de recevoir 50% de votre prestation de retraite au profit de vos héritiers légaux, par exemple, vos enfants; le cas échéant, ceux-ci recevraient alors le remboursement de vos cotisations versées. Cependant, votre conjoint survivant peut ultérieurement revenir sur sa décision.

Enfin, de nouvelles dispositions plus simples et plus avantageuses sont maintenant en vigueur lorsqu’un retraité retourne au travail. Nous aborderons cet aspect plus loin, de même que le sujet de la retraite graduelle.

Un exemple concret
Nous avons utilisé un cas assez courant: une enseignante à l’échelon 17, sans maîtrise, qui atteindrait 35 ans de service à la fin de 2009 et dont le salaire des cinq meilleures années serait de 66 000$ à ce moment-là. En nous basant sur un relevé de paie de fin d’année, nous arrivons à un total de déductions de 28 000$: l’assurance maladie de base couple, l’assurance invalidité de longue durée, le stationnement au collège, un versement de 100$ par paie dans un REER (soit 2 600$ par an), la cotisation au fonds de pension RREGOP, les cotisations à l’assurance-emploi, au régime de rentes du Québec et au régime québécois d’assurance parentale, la cotisation syndicale, l’impôt fédéral et l’impôt provincial. Ceci nous donne un revenu net de 38 000$.

Ensuite, nous sommes allés sur le site de la CARRA utiliser «l’outil de calcul : Estimation de la rente au RREGOP». L’estimé de la rente brute initiale est de 46 200$, ce qui donne un estimé du revenu net après impôts de 35 500$. Cette enseignante, en restant au travail, le fait donc pour une somme annuelle de 2 500$, soit moins de 50$ par semaine…pour travailler à temps plein ! Assez parlant comme exemple!

Évidemment, cet exemple ne tient pas compte de deux aspects : l’enseignante qui poursuivrait sa carrière cesserait de payer des cotisations au RREGOP en restant au travail après 35 ans (une déduction en moins de 3 700$ par an). De plus, la rente de retraite initiale que nous avons calculée sera indexée au fil des ans, mais comme chacun le sait, l’indexation des années cotisées entre 1982 et 2000 est inférieure au coût de la vie; le pouvoir d’achat de l’enseignante ira en diminuant. Remarquons que notre pouvoir d’achat en tant qu’enseignant actif a aussi beaucoup diminué, nos augmentations de salaire n’ayant pas suivi l’inflation depuis 40 ans.