page 1 dépliant - craieDemain matin, les professeurs de tous les cégeps manifesteront leur indignation face à la décision du gouvernement du Québec de ne donner officiellement aucune somme d’argent, en provenance des transferts fédéraux, à l’enseignement proprement dit. Le ministère a accordé aux cégeps 40% de ces montants reçus au titre de l’enseignement supérieur, tel que le réclamaient les différents intervenants du milieu collégial. Mais le gouvernement Charest a décidé qu’il n’y aurait, à même ces enveloppes, aucune somme pour soutenir la tâche inhérente des enseignantes et des enseignants c’est-à-dire la préparation, la prestation, l’encadrement et l’évaluation.

Des lignes de piquetage seront dressées demain matin devant tous les collèges. Une lettre ouverte adressée à madame Courchesne et signée par un peu plus de 9000 enseignantes et enseignants de cégep, dénonçant les décisions de son ministère en regard des transferts fédéraux, sera distribuée aux étudiantes et aux étudiants.

Pour accéder au contenu de la lettre ouverte transmise à Michelle Courchesne et appuyée par 9 023 enseignantes et enseignants

70 millions injectés et aucun poste d’enseignante ou d’enseignant créé
Les directions des collèges doivent soumettre des projets axés, entre autres, sur la réussite ou l’amélioration de la qualité de la langue, mais la charge de travail des enseignantes et des enseignants, elle, ne sera en rien améliorée. Ainsi, aucun nouveau professeur ne sera embauché. Le montant obtenu du gouvernement fédéral demeure bien en deçà des besoins de réinvestissement en enseignement supérieur. Il est difficile dans ce contexte de voir le gouvernement du Québec ignorer les besoins des enseignantes et des enseignants, d’autant qu’il n’a pas pris la peine de les consulter avant de prendre ses décisions.

Une profession à connaître et à reconnaître
L’enseignement est au cœur de la mission des cégeps. Pourtant, depuis 15 ans, la tâche n’a cessé d’augmenter et les ressources de diminuer. Aux coupes liées à l’atteinte du déficit zéro, à la fin des années 1990, se sont ajoutées, depuis la réforme de 1994 réalisée à coût zéro, de nouvelles obligations en matière de programme.

Au moment où les défis deviennent plus importants compte tenu de l’hétérogénéité croissante des effectifs étudiants, de la baisse des seuils d’entrée et des attentes toujours plus grandes en matière de technologie, de formation et de réussite, les enseignantes et les enseignants du réseau collégial réclament la pleine reconnaissance des activités liées directement à l’enseignement. Ils estiment nécessaire de pouvoir offrir aux étudiantes et aux étudiants le meilleur enseignement et la meilleure disponibilité possibles. C’est ça le véritable chemin vers la réussite.

La réalité du travail enseignant aujourd’hui amène des profs à encadrer jusqu’à 160 étudiantes et étudiants, et parfois plus. Cela n’a pas de sens et ce plafond doit baisser. Il arrive qu’une charge de travail comporte jusqu’à 7 ou 8 cours différents à préparer : est-ce raisonnable?

Les présidents des trois fédérations syndicales, Ronald Cameron (FNEEQ-CSN), Mario Beauchemin (FEC-CSQ) et Jean-Claude Drapeau (FAC) demanderont peu après une rencontre avec la ministre l’Éducation, du Loisir et du Sport afin qu’elle apporte des correctifs à la situation et reconnaisse que la réussite des jeunes Québécoises et Québécois inscrits dans les cégeps est directement liée aux conditions d’enseignement qui y prévalent.

Les présidents des trois fédérations se trouveront sur les lignes de piquetage de 7h à 8h.

Jean Claude Drapeau, président de la Fédération autonome du collégial (FAC) se trouvera au cégep Vanier.

Renseignements:

Guy Desmarais, vice-président aux communications
514 943-9561

Mario Beauchemin, président de la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ) se trouvera au cégep de Sainte-Foy.

Renseignements:

Claude Girard, communications
514 237-4432

Ronald Cameron, président de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) se trouvera au cégep de Maisonneuve

Renseignements:

France Désaulniers, communications
514 219-2947