La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec, qui regroupe 80 % du personnel enseignant dans les cégeps, dénonce les orientations mises en avant lors du conseil général du Parti libéral à l’effet d’instaurer des droits de scolarité pour les études collégiales.

La vice-présidente de la FNEEQ, Micheline Thibodeau, a vivement réagi aux orientations du Parti libéral rendues publiques cette fin de semaine. «L’idée n’est pas nouvell », a-t-elle déploré.

La FNEEQ a toujours pris position en faveur d’une accessibilité la plus grande possible aux études, ce qui implique la gratuité d’une formation de qualité, et ce, à tous les niveaux. Micheline Thibodeau rappelle que la mise sur pied du réseau collégial a largement contribué à la démocratisation de l’éducation et qu’imposer des droits de scolarité mettrait en péril l’accessibilité aux études supérieures sur l’ensemble du territoire québécois.

En outre, pour la FNEEQ, il n’y a pas d’ambigüité: «alors que les besoins de diplômés détenant un DEC sont grandissants, imposer de droits de scolarité enverrait un bien curieux message, à savoir que l’éducation est un luxe et non un droit fondamental. En matière d’éducation, le principe de l’utlisateur-payeur n’a pas sa place» conclut Micheline Thibodeau.

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec. Elle compte quelque 27 000 membres œuvrant dans les cégeps, les universités et les établissements privés.

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