Nous sommes unanimes : le premier ministre Jean Charest et la ministre Line Beauchamp ont une attitude méprisante envers le mouvement étudiant et ses représentants. Le choix d’exclure la CLASSE des négociations n’est qu’un prétexte pour fermer le dialogue. Plutôt que de trouver une solution à la crise en ouvrant le dialogue, le gouvernement refuse de négocier. L’offre qui a été faite vendredi le démontre : une hausse des droits de scolarité de 1 779 $ étalée sur sept ans au lieu de 1 625 $ sur cinq ans ne fait que déplacer le problème et envenimer la situation.

Nous sommes le Syndicat canadien de la fonction publique, s.l. 1575 (SCFP, s.l. 1575), le Syndicat des chargées et chargés de cours (SCCCUQAR) et le Syndicat des professeurs et des professeures (SPPUQAR). Nous représentons l’ensemble des employés syndiqués de l’Université du Québec à Rimouski. Nous avons à cœur la réussite de nos étudiants et de nos étudiantes et nous travaillons à former leur esprit critique pour qu’ils deviennent des citoyens responsables et épanouis. Nous saluons leur détermination et renforçons leurs convictions. Nous les encourageons à ne pas baisser les bras comme d’autres l’ont fait avant eux pour préserver leur intégrité.

Nous demandons à la population d’être solidaire de nos étudiants et nos étudiantes et de ne pas juger sans savoir puisque la démocratie c’est d’abord s’informer et dialoguer. Une université n’est pas une entreprise privée et l’enseignement n’est pas une marchandise. Le débat actuel se situe bien au-delà de la question de la hausse des droits de scolarité et nous sommes placés aux premières loges pour en témoigner.

Nous voulons préserver un climat de travail serein et propice aux échanges. Nous déplorons la stratégie du gouvernement qui fait la sourde oreille alors que toute la population lui demande de trouver une solution avant que le climat social ne se détériore davantage. Nous demandons au gouvernement de nommer un médiateur pour tenter de dénouer la crise puisqu’il a lui-même perdu toute légitimité pour le faire.

Nous revendiquons la tenue d’États généraux sur l’université québécoise pour qu’un véritable débat ait lieu. Nous voulons un débat qui ne repose pas uniquement sur une poignée de dollars. Nous voulons un débat que nous pourrons laisser en héritage à nos enfants.

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Source:

SCCUCAR, SCFP, s.l. 1575, SPPUQAR