Après la publication de la lettre signĂ©e par 120 intellectuel-le-s, c’est au tour des organisations syndicales, Ă©tudiantes, communautaires, fĂ©ministes et de dĂ©fense des droits de dĂ©noncer la dĂ©rive policière du 15 mars dernier. La Ligue des droits et libertĂ©s (LDL), appuyĂ©e par 55 autres organisations, demande aux Ă©lu-e-s municipaux d’intervenir pour que de telles atteintes Ă la libertĂ© d’expression ne se reproduisent plus.
L’arrestation massive survenue en fin de semaine dernière confirme une fois de plus ce que les organisations dĂ©noncent depuis plus d’un an: le règlement P6 brime le droit de manifester et ouvre la porte Ă l’arbitraire policier et au profilage politique.
«Les Ă©lus ne peuvent fermer les yeux sur un cas aussi flagrant de profilage politique de la part des forces policières», affirme Dominique Peschard, prĂ©sident de la LDL. «En tolĂ©rant certaines manifestations, tout en rĂ©primant d’autres, le SPVM fait preuve de discrimination fondĂ©e sur les convictions politiques », ajoute Marie-Claude St-Amant, porte-parole de l’Association des juristes progressistes.
«Le droit de manifester est un droit fondamental et le limiter ouvre la porte Ă de nombreuses dĂ©rives» s’inquiète VĂ©ronique Laflamme, organisatrice au FRAPRU. Elle rappelle que le FRAPRU, qui a organisĂ© de nombreuses manifestations en 35 ans d’existence, n’a pas la pratique de remettre son itinĂ©raire. Ă€ MontrĂ©al, depuis l’adoption du règlement P-6, ses manifestations n’ont pourtant pas fait l’objet d’interventions policières, ce qui tend Ă confirmer que les services policiers font du profilage. «Quand le profil des manifestantes et des manifestants ou des organisations vient dĂ©terminer de quelle manière le règlement est appliquĂ©, c’est discriminatoire et inacceptable!» dĂ©nonce-t-elle.
«Manifester est souvent le seul moyen qu’ont les citoyen-ne-s de faire entendre leur voix, poursuit Nicole Filion, coordonnatrice de la LDL. Pouvoir interpeller librement les Ă©lu-e-s et la population sur la place publique est une des premières conquĂŞtes dĂ©mocratiques. Avec le règlement P 6, ce sont les forces policières qui fixent les limites Ă la libertĂ© d’expression sur la place publique. C’est une situation intolĂ©rable.» Les organisations s’opposent Ă tout règlement ou Ă toute loi visant Ă restreindre ou Ă encadrer le droit de manifester. Elles demandent l’abrogation du règlement P-6.
Les organisations rappellent que les municipalitĂ©s sont liĂ©es aux engagements du QuĂ©bec en matière de droits humains. Les Ă©lu-e-s municipaux ont donc la responsabilitĂ© de permettre la pleine rĂ©alisation de la libertĂ© d’expression pour toutes les MontrĂ©alaises et tous les MontrĂ©alais, quelles que soient leurs convictions politiques.
Liste d’appuis en date du 21 mars
- 99%MĂ©dia
- ACEF du Nord de Montréal
- Alliance des professeurs et professeurs de Montréal
- Altercitoyens
- Amnistie internationale Canada francophone
- Assemblée populaire autonome de Montréal
- Association pour la LibertĂ© d’Expression
- Association canadienne des libertés civiles
- Association des avocats de la défense de Montréal
- Association des juristes progressistes (AJP)
- Association Ă©tudiante de l’UniversitĂ© McGill
- Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ)
- ATTAC-Québec
- Centre de recherche-action sur les relations raciales (CRARR)
- Centre justice et foi
- Chorale du peuple
- Coalition contre la RĂ©pression et les Abus Policiers (CRAP)
- Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics
- Comité BAILS Hochelaga-Maisonneuve
- Comité logement Ahuntsic-Cartierville
- Comité logement du Plateau Mont-Royal
- Comité logement Ville-Marie
- Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle (CLES)
- Concordia Student Union
- Conseil central Montréal métropolitain (CCMM-CSN)
- Conseil régional FTQ Montréal métropolitain
- FĂ©dĂ©ration autonome de l’enseignement (FAE)
- FĂ©dĂ©ration des coopĂ©ratives d’habitation intermunicipale du MontrĂ©al mĂ©tropolitain (FECHIMM)
- Fédération des femmes du Québec (FFQ)
- Fédération nationale des enseignants et enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN)
- Front d’action populaire en rĂ©amĂ©nagement urbain (FRAPRU)
- Front commun des personnes assistées sociales du Québec
- Guet des Activités Paralogiques, Propagandistes et Antidémocratiques (GAPPA)
- Infologis de l’est de l’Ă®le de MontrĂ©al
- Jeunesse ouvrière chrétienne du Québec
- Juripop
- Koumbit
- Ligue des droits et libertés (LDL)
- L’R des centres de femmes
- Mères en colère et solidaires
- Mouvement Action-Chômage de Montréal (MAC)
- Mouvement d’Ă©ducation populaire et d’action communautaire du QuĂ©bec (MEPACQ)
- POPIR-Comité Logement
- Profs contre la hausse (PCLH)
- Projet Genèse
- Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ)
- Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale (RMFVVC)
- Réseau québécois des groupes écologistes (RQGE)
- Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ)
- Syndicat des chargĂ©es et chargĂ©s de cours de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al
- Syndicat des professeures et professeurs de l’UniversitĂ© du QuĂ©bec en Outaouais
- Syndicat des professeurs et professeures de l’UQAM (SPUQ)
- Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bĂ©nĂ©voles
- Têtes blanches carré rouge
- Union des consommateurs
- Union des travailleurs et travailleuses accidentés de Montréal (UTTAM)
SOURCE Ligue des droits et libertés
– 30 –
Pour renseignements:
France DĂ©saulniers
Conseillère aux communications
Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec FNEEQ-CSN
france.desaulniers@csn.qc.ca
514 598-2243
514 219-2947 (portable)
Facebook: FneeqCSN
Twitter: @FneeqCSN