Le Syndicat des professeur-e-s du Collège de Rosemont (SPCR) dénonce sans équivoque le recours aux injonctions et la judiciarisation sous toutes ses formes dans la lutte contre la hausse des frais de scolarité. Réunis en assemblée générale, les membres du SPCR ont clairement réitéré leur appui sans réserve au mouvement étudiant. De plus, le SPCR a clairement exprimé sa volonté de défendre les principes, les valeurs et les droits de ses membres qui se fondent sur la démocratie et la liberté académique. L’attitude inqualifiable du gouvernement Charest dans ce conflit ne fait qu’envenimer la crise sociale actuelle et est parfaitement indigne d’une société démocratique. Comme le gouvernement Charest ne veut que briser le mouvement de contestation par tous les moyens possible, le règlement du conflit n’est pas un de ses objectifs. Le SPCR tient responsable le Premier ministre et sa ministre de l’Éducation de la situation chaotique et parfois violente des derniers jours.

C’est pourquoi, considérant l’incapacité de la ministre Beauchamp à dénouer la crise avec le mouvement étudiant et la société civile, et constatant que le retour en classe forcé alimentera la confrontation et engendrera des situations potentiellement dangereuses pour les étudiants, les enseignants et le personnel, le SPCR réclame la démission immédiate de la ministre de l’Éducation, madame Line Beauchamp.

Par ailleurs, solidaires du mouvement étudiant et soucieux de la qualité de l’éducation et de la réussite éducative, le SPCR et ses membres feront en sorte que les étudiantes et les étudiants qui participent à la grève ne soient pas pénalisés sur le plan scolaire.

Seule la négociation de bonne foi avec toutes les organisations représentant le mouvement étudiant pourra permettre de trouver une issue à la crise. Nous rejetons maintenant et pour toujours l’autoritarisme de ce gouvernement qui pour nous n’a plus de légitimité.

Renseignements:

Richard Landry
Président SPCR
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