Réunis en assemblée générale, le mercredi 19 septembre, les professeurs du collège Édouard-Montpetit ont vivement dénoncé le «chantage inadmissible» de la Direction des ressources humaines qui menace d’appliquer les sanctions prévues à la loi 43, si les professeurs perturbent les travaux de la Commission des études. Les professeurs protestent contre une décision de la Direction qui enlève au syndicat le droit, pourtant en vigueur depuis la création du cégep, de désigner en assemblée générale les représentants des professeurs à la Commission des études. Les professeurs réclament de choisir librement leurs représentants. L’assemblée générale a appelé le directeur général, M. Serge Brasset, à négocier avec le syndicat pour en arriver à une entente. Une autre assemblée générale est prévue pour le lundi, 1er octobre.

La Commission des études donne des avis au Conseil d’administration sur tout ce qui concerne les programmes d’études, la pédagogie. C’est une commission importante dans une maison d’enseignement. Par cette décision, la Direction veut évacuer le syndicat de toutes les questions pédagogiques, explique Yves Sabourin, président du syndicat, alors que celles-ci sont inséparables des conditions de travail. Nous sommes des professeurs, la Direction semble l’avoir oublié. Les sanctions prévues à cette loi inique sont sévères à l’endroit du syndicat et des officiers syndicaux, comme si l’administration voulait museler le syndicat. La loi 43 (mieux connue comme projet de loi 142) a été adoptée en décembre 2005 par le gouvernement Charest pour imposer les conditions de travail des employés de l’État et leur empêcher toute riposte jusqu’au 31 mars 2010.
Pour information:
Yves Sabourin, René Denis: 450-679-2631, poste 2280