Le Centre international de solidarité ouvrière (CISO) lance un appel suite à l’information reçue de son partenaire mexicain, le Frente Autentico del Trabajo (FAT), associé au Maquila Solidarity Network (MSN) et à la Human and Labour Rights Commission of the Tehuacan Valley (HLRICTV) et vous demande de participer à la campagne en cours pour appuyer financièrement les employés et employées de l’entreprise Vaqueros Navarra (VN), de Tehuacan aux Mexique, qui ont perdu injustement leur emploi suite à leurs démarches de création d’un syndicat libre.
Des mises à pieds et des menaces injustes envers des travailleurs voulant se syndiquer
La lutte a débuté en mai dernier, lorsque des employés de la Vaqueros Navarra ont commencé à s’organiser en syndicat. C’est sans grande surprise que, peu de temps après, la plupart des partisans de la syndicalisation ont été mis à pied ou ont été victimes de menaces de la part de leur employeur. L’un des principaux moyens de pression utilisé par les dirigeants de la Vaqueros Navarra consiste à leur faire signer une lettre confirmant leur départ volontaire en échange d’un petit montant forfaitaire.
Avec l’appui de la majorité des travailleurs, le Syndicat Union 19, appuyé par le FAT, a déposé le 10 juillet dernier une demande à la Junta Central de Conciliación y Arbitraje (le Conseil de conciliation et d’arbitrage) afin d’être reconnu comme syndicat officiel représentant les travailleurs de la VN; le «syndicat officiel» de l’entreprise, le FROC-CROC, leur ayant été imposé aux sans leur consentement.
Les manifestants ont également demandé aux autorités locales d’intervenir afin d’obtenir le respect de leur droit fondamental d’association par un vote secret, libre, transparent et dans un endroit neutre. Ils exigent aussi que les employés injustement licenciés soient réintégrés à leur poste.
Une campagne internationale s’organise
Un groupe de grandes marques (GAP, Warnaco, American Eagles et possiblement Abercombie & Fitch) et des organismes internationaux ont mis sur pied une campagne de pression. Ils ont envoyé des lettres aux dirigeants de la VN, indiquant leurs préoccupations face au non-respect du droit fondamental des employés à s’associer. Cette campagne a entre autres permis d’obtenir une vérification indépendante des conditions de travail dans l’usine, menée par l’organisme Vérité. Un rapport verbal a été fait et un rapport écrit sera déposé sous peu. Ils ont également obtenu des dirigeants la promesse de cesser les moyens de pression et le respect du droit d’association des employés.
Malgré cette promesse, une journée après la rencontre avec l’organisme Vérité, des employés étaient une fois de plus remerciés. En deux jours, ce sont au moins 30 travailleurs qui ont perdu leur emploi. Parmi eux, des gens vivant éloignés de la ville ont vu leurs allocations de déplacement coupées, rendant financièrement impossibles leurs déplacements jusqu’au lieu de travail. D’autres personnes ont été forcées de signer un départ volontaire en échange d’un montant d’argent. Celles qui ont déposé une plainte contre Vaqueros Navarra ont été menacées et l’employeur refuse désormais de leur payer les sommes dues.
Un appui financier demandé
La campagne se poursuit, mais elle tente maintenant de recueillir de l’argent pour appuyer financièrement 35 employés injustement remerciés qui ont refusé de signer leur départ volontaire. Ces personnes continuent de lutter pour le respect de leurs droits et ont porté plainte devant la Junta Central de Conciliación y Arbitraje . Ceux-ci doivent survivre sans aucun revenu. Ils ont désespérément besoin d’un appui financier, spécialement en cette période de rentrée scolaire. Le FAT et le CISO recueillent des sommes d’argent à distribuer à ces travailleurs afin de les soutenir dans leur lutte.
Si vous désirez contribuer à cette campagne, prière de faire parvenir un chèque au nom du CISO avec la mention «Vaquerros Navara». Le CISO transfèrera l’argent au syndicat local affilié au FAT en votre nom.