Plusieurs des 1 100 auxiliaires de l’enseignement de l’Université McGill, en grève depuis deux semaines, ont profité du temps doux pour organiser aujourd’hui un barbecue de solidarité. L’événement s’est tenu sous un soleil radieux et a démontré que le moral des grévistes demeure élevé malgré les tentatives répétées de l’administration de McGill de les démobiliser.
La période des examens à l’université anglophone de renommée internationale a débuté. L’administration McGill prétend que la grève des syndiqué-es de l’Association of Graduate Students Employed at McGill (AGSEM) n’aura aucun impact. Ça reste à voir.
Cette semaine, un enquêteur du ministère du Travail a conclu dans son rapport que McGill se sert de scabs pour effectuer le travail des grévistes. Lors d’une visite à un laboratoire de chimie de l’université, le 11 avril, l’enquêteur, Thomas Hayden, a constaté que les professeurs de McGill remplaçaient les auxiliaires dans leurs taches normales, ce qui contrevient l’article 109.1 du Code du travail. Dans un autre cas, moins clair, un professeur affirmait avoir un statut de gestionnaire mais admettait n’être responsable d’aucun employé. M. Hayden a conclu qu’il appartiendra au Tribunal du travail de déterminer s’il y a respect ou non du Code du travail.
De plus, la CSN a déposé une plainte auprès du ministère du Travail pour contester le congédiement illégal d’au moins 72 auxiliaires de l’enseignement qui travaillent aussi à titre de surveillants d’examens.
Les syndiqué-es de l’AGSEM sont sans convention collective depuis l’été dernier. L’administration se traîne systématiquement les pieds et refuse de discuter des revendications prioritaires du syndicat depuis le début des négociations, en octobre. Ils ont voté dans une proportion de 79%, en faveur d’un mandat de grève lors de l’assemblée générale du 31 mars.
Les auxilaires de l’enseignement de McGill, affilié à la FNEEQ, réclament, entre autres, un meilleur système de formation, un nombre maximum d’étudiantes et d’étudiants dans les groupes de discussion, des espaces privés pour rencontrer individuellement les étudiants et une augmentation de salaire pour amener leur rémunération dans la moyenne des autres universités de recherche au Canada.
– 30 –