L’Université McGill congédie illégalement les étudiants diplômés qui travaillent comme surveillant aux examens, s’ils appartiennent au syndicat qui représente les auxiliaires à l’enseignement, actuellement en grève. De plus, l’université refuse d’embaucher d’autres étudiants diplômés pour ce travail en raison de la grève.
Ce qui est contraire aux articles 14 et 15 du Code de travail du Québec. L’Association of Graduate Students Employed at McGill (AGSEM) se prépare à déposer des procédures juridiques afin que l’université soit forcée de réengager les étudiants illégalement congédiés.
«McGill ne paie pas ses auxiliaires à l’enseignement assez pour qu’ils puissent subvenir à leurs besoins – c’est pour cette raison que nos membres doivent se trouver des emplois secondaires au campus», explique la vice-présidente de l’AGSEM, Natalie Kouri-Towe. L’administration tente de soumettre les étudiants par la terreur en les congédiant de leur emploi de surveillant d’examens.
Les membres de l’AGSEM gagnent actuellement environ 22 $ l’heure. Ce qui est bien inférieur aux salaires des auxiliaires à l’enseignement des autres universités de recherche au Canada auxquelles McGill se compare lorsqu’elle calcule la rémunération pour son administration et les professeurs titulaires. Mais, parce qu’ils ne sont payés que pour 12 heures la semaine, en moyenne, les auxiliaires dépendent des emplois secondaires, souvent de surveillant d’examens, pour leur survie.
«En agissant ainsi, l’Université McGill démontre son mépris à l’égard de ses étudiants. De plus, McGill se croit au-dessus des lois», rajoute le président de l’AGSEM, Salim Ali.
Le syndicat des auxiliaires à l’enseignement représente 2000 membres et est affilié à la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN). Il emploiera tous les moyens juridiques possibles afin de rendre l’Université McGill responsable de ses actions illégales.
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