La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN demande à la ministre de l’Enseignement supérieur, Mme Hélène David, de prolonger le délai des consultations sur l’enseignement supérieur qui doivent se tenir du 6 au 14 octobre prochain. La FNEEQ-CSN salue néanmoins la volonté de la ministre de créer les conditions favorables à la collaboration plutôt qu’à la concurrence entre les réseaux universitaires et collégiaux ainsi qu’une cohérence dans l’enseignement supérieur.
Si le Conseil des universités du Québec est une idée sur laquelle plusieurs discussions et réflexions ont pu avoir lieu, il en est tout autrement du Conseil des collèges du Québec et de la Commission mixte de l’enseignement supérieur. «Il s’agit d’éléments nouveaux que nous voulons analyser et comprendre afin de bien mesurer l’ensemble des enjeux qui s’y rattachent, explique Caroline Senneville, présidente de la FNEEQ-CSN. Plusieurs aspects méritent d’être étudiés et approfondis avant de pouvoir se positionner de façon définitive sur ces deux nouvelles structures.»
Rappelons que l’idée du Conseil des universités du Québec est issue du Sommet sur l’enseignement supérieur de 2013. La CSN a alors accueilli avec intérêt cette proposition en insistant pour qu’un tel conseil ait pour objectif de partager une vision commune du développement des universités, d’améliorer la coordination et la cohérence entre les établissements, tout en respectant leur autonomie, et non pas de contrôler la qualité de l’enseignement supérieur. Pour la CSN, il est impératif que ce conseil soit composé d’une majorité claire d’acteurs de la communauté universitaire.
La FNEEQ-CSN s’explique mal qu’on veuille précipiter des réflexions et des débats aussi importants pour l’avenir et la qualité de l’enseignement supérieur au Québec. «Nous déplorons que la ministre David envisage de tenir ces consultations dans un horizon si bref, elle ne semble pas comprendre que nous devons réfléchir, analyser et surtout consulter nos membres avant de pouvoir se prononcer sur de tels enjeux. Un délai d’un mois, c’est non seulement déraisonnable, mais c’est également ne pas être attentif aux réalités du travail des enseignantes et des enseignants qui doivent faire partie intégrante des réflexions sur l’enseignement supérieur», déplore Caroline Senneville. «Enfin, si la ministre croit au sérieux d’une telle consultation, elle doit donner le temps à ses mandants de rencontrer l’ensemble de la communauté de l’enseignement supérieur québécois», conclut-elle.
À propos
La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe près de 35 000 membres dans les cégeps, les universités et les établissements d’enseignement privés. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
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Renseignements:
Jonathan Aspireault-Massé
Conseiller, Service des communications de la CSN
514 378-1753