Lors d’une assemblée extraordinaire, hier soir, les auxiliaires de l’enseignement de l’Université McGill ont voté, dans une proportion de 91,5%, pour l’arrêt de leur grève qui dure depuis 10 semaines. Du même coup, ils ont rejeté, par un taux de 97,2%, la proposition de protocole de retour au travail de l’administration.
Rappelons que les membres de l’Association des étudiantes et des étudiants diplômés employés de McGill (AEEDEM) ont accepté avec une très forte majorité une nouvelle convention collective la semaine dernière. Depuis, durant la négociation du protocole de retour au travail, qui, normalement, vise à ce que le tout se fasse harmonieusement, l’université a soutenu sa proposition draconienne, n’acceptant que des modifications cosmétiques.
«Nos membres sont prêts à revenir immédiatement au travail, a expliqué le président de l’AEEDEM, Richard Hink. Nous sommes toujours ouverts à une entente équitable sur les enjeux qui ne sont pas réglés. Nous aurions aimé négocier une telle entente, mais, si l’université n’est pas capable de bouger, nous ne les attendrons pas avant de retourner au travail.»
Entre autres, McGill refuse de payer les auxiliaires de l’enseignement pour des heures travaillées avant la grève. Elle s’oppose également à compenser les membres du syndicat pour l’annulation punitive de leurs contrats d’emplois secondaires sur le campus, tels que ceux des surveillantes et des surveillants d’examens, des chargées et chargés de cours ou des auxiliaires à la recherche. De plus, l’administration insiste pour que le syndicat et la CSN s’engagent à ne pas représenter leurs membres qui ont déposé quelque 300 griefs et plaintes sur ces actions illégales de McGill, malgré leur responsabilité syndicale légale et morale envers eux.
Enfin, l’administration demande que les membres actuels et anciens du comité exécutif de l’AEEDEM proclament publiquement qu’ils renoncent à tout grief ou à toute plainte contre McGill, même si aucun grief n’a été déposé par les leaders syndicaux.
«Si l’université n’est pas prête à assumer ses actions durant ce conflit, nous croyons qu’un tiers indépendant – le système juridique – sera le mieux placé pour résoudre ces questions», a commenté M. Hink.
L’AEEDEM est affiliée à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN).