Les quelque 200 militantes et militants de la CSN qui ont participé ce midi à la manifestation étudiante qui s’est déroulée dans le secteur du Palais des congrès de Montréal témoignent de la force brutale et disproportionnée utilisée envers les manifestants, mais encore plus du rôle provocateur joué par les forces policières.
«La manifestation a été pacifique jusqu’à ce qu’un policier, sans raison, décide d’asperger un jeune avec des gaz lacrymogènes. Du coup, ils ont sorti l’artillerie lourde et s’en sont pris violemment aux manifestants pour les faire reculer, les tabassant à coups de matraque même s’ils reculaient sans résistance. Le comportement des forces policières n’a été que provocation», de déclarer Jean Trudelle, président de la FNEEQ-CSN.
«Pendant la manifestation, alors que le président du Syndicat des chargé-es de cours de l’Université du Québec à Montréal tentait d’aider un étudiant qui gisait sur le sol à se relever, un policier l’a empoigné et projeté violemment sur une voiture. Plusieurs autres manifestants ont été poivrés même s’ils ne faisaient que manifester dans le calme», de souligner Gaétan Châteauneuf, président du Conseil central du Montréal métropolitain.
«Alors que le gouvernement aurait dû s’asseoir avec toutes les associations étudiantes depuis le début de la semaine et résoudre le conflit, il a plutôt décidé de créer de toute pièce une crise encore plus importante en faisant dévier le débat sur la violence. Son comportement des derniers jours est non seulement irresponsable, mais scandaleux. Nous sommes loin de penser qu’il œuvre à apaiser les tensions. Au contraire, il les attise. Sa blague totalement déplacée envers les manifestants démontre un mépris indigne d’un chef d’État. Personne d’autre que le premier ministre ne peut rétablir le dialogue, il a le devoir de s’en rappeler», de dire le président de la CSN, Louis Roy.
Non à la gratuité minière, oui à la gratuité scolaire
Rappelons qu’un des slogans des étudiants aujourd’hui était «Non à la gratuité minière, oui à la gratuité scolaire». Les militantes et les militants de la CSN ont manifesté aujourd’hui en appui aux étudiants, mais aussi pour joindre leurs voix à celles des gens qui contestent les ressources faramineuses qui sont consacrées au Plan Nord, alors que le gouvernement libéral choisit de refiler de plus en plus la facture des études supérieures aux étudiantes, aux étudiants et à leurs familles. Pour la CSN, l’éducation devrait être une priorité nationale.
La CSN, fondée en 1921, regroupe 300 000 membres répartis dans les secteurs public et privé.
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Source : CSN
Jacqueline Rodrigue
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