Le jeudi 24 avril 2008, la direction de l’Université a fait circuler, auprès de la communauté universitaire, une lettre de monsieur Morton J. Mendelson, premier vice-principal exécutif adjoint aux études et à la vie étudiante. M. Mendelson, en plus de s’ingérer illégalement dans les affaires du syndicat, prétend que la Commission des relations du travail (CRT) du Québec soutient – dans une décision prise sans la présence des représentants juridiques du syndicat AGSEM – l’interprétation de l’Université quant à l’application des lois du travail au Québec dans le contexte de la grève en cours des auxiliaires d’enseignement. Cette interprétation est tout à fait fausse et induit en erreur la communauté universitaire.
Nous voulons rectifier l’interprétation de la direction universitaire, de la manière suivante :
- Contrairement aux prétentions de monsieur Mendelson, la Commission des relations du travail n’a jamais soutenu l’interprétation de l’Université en regard des dispositions anti-briseurs de grève. L’ordonnance émise par la CRT ne permet en aucune façon au personnel enseignant, aux professeurs et chargés de cours, ainsi qu’aux correcteurs de réaliser le travail (incluant la correction et l’enregistrement des notes, etc.) qui aurait normalement été réalisé par des auxiliaires d’enseignement.
- Dans l’ordonnance que l’Université prétend être en vigueur, l’AGSEM soutient qu’il n’a pas reconnu, ni que jamais il ne reconnaîtra l’affirmation de l’Université qu’elle pouvait exiger des autres salariés de réaliser les tâches des auxiliaires d’enseignement.
- Nous reconnaissons la responsabilité académique des professeurs, mais nous prétendons que cette responsabilité est limitée durant le conflit en cours et que l’Employeur ne peut en aucune façon, selon les lois du travail en vigueur au Québec, exiger que ses autres salariés effectuent le travail des auxiliaires d’enseignement en grève.
- Dans le contexte du conflit en cours, il est illégal pour l’Université de demander aux salariés enseignants et aux correcteurs d’effectuer le travail, incluant la correction des travaux et examens ainsi que l’enregistrement des notes, qui sont en sus des tâches qu’ils auraient normalement effectuées s’il n’y avait pas de conflit.
- Nous demandons à l’Université de cesser d’exercer des pressions sur les membres de la communauté universitaire, incluant les auxiliaires d’enseignement en grève qui sont requis à d’autres fonctions à l’Université, et sur d’autres salariés qui refusent d’être des briseurs de grève et de faire le travail des auxiliaires d’enseignement. De plus, nous demandons que l’Université adopte une attitude d’ouverture à la table de négociation, afin de trouver un règlement qui puisse servir les intérêts des étudiants comme des salariés.
- Nous constatons qu’aucune ouverture significative n’a été réalisée pour réduire l’arbitraire et renforcer la transparence dans la détermination de la charge de travail, ainsi que pour le peu de reconnaissance de la valeur du travail réalisé par les auxiliaires d’enseignement, comme sur le plan salarial en comparaison de la rémunération reconnue par ailleurs.
- Nous considérons qu’en rappelant le déficit de 15 M $ de l’Université McGill, Morton Mendelson suggère que les auxiliaires d’enseignement devraient faire les frais de la dette. De plus, les demandes salariales de l’AGSEM totalisent moins de 1 % des dépenses totales de l’Université.
- Nous invitons toute la communauté universitaire à visiter le site Internet d’AGSEM (http://www.web.net/~agsem/) pour apprécier la volonté des auxiliaires d’enseignement de trouver une entente dans les meilleurs délais et ce, dans l’intérêt des étudiants, dont nous sommes aussi.
The Association of Graduate Students Employed at McGill (AGSEM)
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