La FNEEQ tient à réagir aux propos tenus par le chef du SPVM, M. Marc Parent, lors de sa présentation devant la commission spéciale d’examen des événements du printemps 2012.

Le chef du SPVM a salué « le travail remarquable des policiers. » La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), la fédération syndicale qui représente la grande majorité des professeurs de cégep et des chargés de cours des universités, se demande comment le chef de police peut tirer une telle conclusion après l’arrestation arbitraire de milliers de citoyens. Comment peut-il ignorer le fait que lors des interventions policières il y ait eu de nombreux blessés, dont certains gravement ?

La FNEEQ considère qu’il faut faire la lumière sur ces évènements historiques. Or, la mise en place de cette commission spéciale d’examen est une réponse édulcorée aux besoins maintes fois exprimés. C’est la raison pour laquelle les instances de la fédération ont convenu de ne pas prendre part à ces travaux.

La réalisation d’un exercice rigoureux menant les acteurs et les institutions à répondre de leurs actes est nécessaire. La FNEEQ revendique depuis des mois, à l’instar de nombreux autres groupes, la tenue d’une véritable commission d’enquête afin de répondre à des objectifs précis. Pour Caroline Senneville, présidente de la FNEEQ, «il faut questionner les opérations policières, tant sur le plan des arrestations de masse, que de l’arsenal utilisé, questionner les interventions politiques du gouvernement, tant publiques qu’internes, questionner les abus de droit menant à du profilage politique et à des fouilles abusives, se pencher sur l’adoption de nouveaux règlements municipaux limitant le droit de manifester, permettre aux victimes de violations de droits d’obtenir réparation et obliger les responsables des abus à répondre de leurs actes devant la société et la loi, et enfin, évaluer la possibilité de créer une instance indépendante et civile de surveillance des opérations policières.»

La démocratie étudiante appartient aux étudiants!
Par ailleurs, la FNEEQ s’interroge sur la pertinence d’entendre des propos sur l’encadrement de la démocratie étudiante et de l’exercice du droit de grève dans le cadre de cette commission. Ce sont clairement des sujets qui ne relèvent pas de ses mandats. «Les premiers témoignages entendus hier font dévier le débat sur des enjeux de reconnaissance et de fonctionnement des associations étudiantes au lieu de se consacrer sur les violations des droits d’expression et de manifestations observées pendant des mois», conclut Mme Senneville.

Profil de la FNEEQ
La Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe quelque 33 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. La fédération regroupe, entre autres, 85% des profs de cégep ainsi que le personnel de plusieurs établissements privés de l’ordre collégial. La vaste majorité des chargées et chargés de cours sont membres de syndicats affiliés.

La FNEEQ est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

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