QUEBEC, le 17 janvier 2005 – Selon le président de la Fédération nationale des
enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), Ronald Cameron, la présentation des
orientations ministérielles aujourd’hui à Québec par Pierre Reid en regard de l’avenir du réseau
collégial confirme la volonté annoncée du gouvernement libéral d’accentuer la décentralisation du
réseau.
Les annonces du ministre conservent les grandes caractéristiques du réseau collégial, entre
autres le maintien intégral de la formation générale ainsi que le statut ministériel du diplôme
d’études collégiales (DEC). Cependant, “les orientations accentuent le développement inégal des
cégeps, notamment avec l’implantation d’un système d’admission différent d’un collège à un autre,
voire d’un programme à un autre”, souligne monsieur Cameron. Pour la FNEEQ-CSN, il est essentiel
que les critères d’admission soient définis par le ministère nationalement.
Vers une diplomation parallèle ?
De plus, la possibilité pour les collèges de confirmer la formation acquise par des sanctions
intermédiaires représente un élément plutôt déstructurant, qui auront certainement des conséquences
à long terme sur le DEC. “Peut-on diplômer un tiers de technicien ? S’agit-il là d’une
certification partielle de la formation ?” questionne le président de la FNEEQ- CSN.
D’autres mesures de désengagement du ministère accompagnent ces nouvelles dispositions.
Mentionnons entre autres le pouvoir des collèges de modifier complètement les programmes nationaux
pour répondre à des besoins fragmentaires et circonstanciels. Par ailleurs, les orientations
dévoilées ce matin sont incomplètes et le ministre prévoit déjà de nouvelles annonces. Rappelons
qu’il devra se prononcer sur des projets pilotes qui sont à l’étude actuellement au ministère et
que des modifications législatives et réglementaires seront introduites. Rien de moins !
Soutenir financièrement les cégeps
Le ministre insiste sur le fait que ces orientations maintiennent le réseau collégial. Soit.
Mais s’il veut véritablement soutenir les cégeps, il doit accompagner ses annonces d’un
réinvestissement, soulève le président de la FNEEQ-CSN qui déplore le fait qu’il n’y ait pas de
sommes supplémentaires destinées à les améliorer. En effet, l’essentiel de la mesure de 5 millions
de dollars découle de l’appui financier prévu pour l’année 2004-2005 et cette somme est dérisoire
par rapport aux besoins du réseau.
La FNEEQ-CSN est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement collégial.
Elle regroupe 35 syndicats de cégeps et représente plus de 12 500 enseignantes et enseignants de
cégep.
Renseignements: France Désaulniers,
Conseillère à l’information, FNEEQ-CSN, 514-219-2947 (cell.)