Québec, le mardi 9 mai 2006 – Une rencontre de négociation en présence du conciliateur tenue en après-midi hier n’aura que permis de constater le manque de volonté de l’Université Laval d’en arriver à une entente avec le syndicat des maîtres de français langue seconde.
Un lock-out prématuré et inacceptable
Rappelons quelques faits : la convention des maîtres de français langue seconde est échue depuis mai 2005, le projet de convention du syndicat a été déposé en décembre 2005. L’employeur quant à lui a terminé le dépôt de ses demandes le 6 avril dernier. Avant même que les parties n’aient procédé à la présentation des modifications souhaitées à la convention, l’Université Laval demandait l’intervention d’un conciliateur. En mars 2006, un conciliateur était donc nommé et depuis ce sont 4 rencontres de négociation qui ont eu lieu, et ce, en tenant compte de la disponibilité du conciliateur et des autres intervenants. Le syndicat a toujours fait preuve d’ouverture et démontré sa volonté de négocier.
Louise Tremblay, présidente du syndicat, souligne que « l’employeur s’entête et mine la bonne réputation de l’école de langues établie au fil des ans. » Pour forcer l’acceptation d’un règlement, l’Université utilise des moyens qui n’ont aucune commune mesure avec le litige. Ainsi, le 17 mars dernier, l’Université a suspendu les demandes d’admission aux cours d’automne. Cela signifie une diminution suffisamment importante pour mettre le programme en péril et entraîner plusieurs pertes d’emploi, les maîtres de langue n’étant engagés que si le nombre d’étudiants le justifie.
Des demandes raisonnables
Pour le syndicat, la réduction de l’autonomie et la liberté académique des maîtres de langue ainsi que l’augmentation de leur tâche, sont inacceptables. En effet, toute hausse du nombre d’étudiantes et d’étudiants par groupe équivaudrait à diminuer le nombre de maîtres de langue à l’emploi. Le projet de convention vise à protéger les acquis et rien ne justifie un tel acharnement de la part de l’Université. Les maîtres de français langue seconde dispensent leur enseignement à 1 400 étudiantes et étudiants par année. Au moment ou l’Université inaugure la session d’été de l’école de français, les maîtres de français langue seconde lancent un appel : l’employeur doit faire preuve de bon sens et négocier de bonne foi.
Le syndicat des maîtres de langue de l’Université Laval est affilié à la FNEEQ (CSN) depuis 25 ans. La FNEEQ est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec. Elle regroupe la vaste majorité des chargé-es de cours des universités.
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